Var-Matin (Grand Toulon)

Peintre mural, un pari osé pour des artistes toulonnais

Un « F » signé en bas de l’oeuvre, il s’agit de l’atelier Felicita. Installé depuis trois ans à Toulon, il est tenu par deux étudiantes parisienne­s qui ont trouvé refuge dans le Sud.

- SOPHIE FOLIOT

Raconter vos histoires sur les murs, c’est le défi que se sont donné Sixtine de Préval et Jeanne de Puybaudet, artistes peintres. Leur travail est visible sur la devanture du Graal, bar associatif au pied de l’église Saint-François-de-Paule, ou encore dans les locaux de l’accueil de jour les Amis de Jéricho. Étudiantes dans une école de direction artistique, de communicat­ion et d’architectu­re d’intérieur, c’est par hasard que les deux artistes ont ouvert leur atelier dans la préfecture du Var. Fin 2020, alors qu’elles se lancent dans un périple à vélo entre Paris et Rome, l’annonce du second confinemen­t les oblige à faire halte à Toulon. Elles n’en sont jamais reparties. « On s’imaginait travailler en agence, pas devenir peintre. Le dessin est généraleme­nt plus un outil de réflexion qu’un métier, s’étonne encore Jeanne. Nos professeur­s ont halluciné lorsqu’on leur a parlé de nos projets. Peu de personnes vivent de la peinture. »

Des peintres touche-à-tout

Travaillan­t aussi bien sur les murs que sur de la charpente, sur des tableaux en toile ou faisant des affiches, leur diversité de support est un de leurs atouts. Les jeunes femmes de 26 ans puisent leur inspiratio­n dans les paysages provençaux, chez les artistes actuels comme Mr Z, pour les affiches locales, ou comme André Jude, pour la peinture à l’huile, et surtout dans les histoires de leurs clients. « On aime le relationne­l. On va donc accompagne­r la personne pour la faire accoucher d’une histoire. C’est toujours un travail à trois », explique Sixtine. Tout projet se déroule en deux étapes : l’accompagne­ment puis la réalisatio­n. Une méthode qui plaît à la clientèle aussi variée que leurs histoires. « Nous avons

travaillé pour la Design Parade, une boîte de nuit à Saint-Tropez, un bar à Marseille mais aussi un Ehpad et des chapelles », énumère Jeanne.

Concernant leurs projets futurs, la réponse est sans appel : «On marche au présent. On n’est pas des entreprene­urs avec plein de plans », ironise la peintre. Un projet d’exposition serait pour autant en préparatio­n pour la fin de l’été. Mais, pour le moment, il ne s’agit que d’une esquisse !

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Sixtine de Préval et Jeanne de Puybaudet travaillen­t en duo.
(Photos DR) nd Sixtine de Préval et Jeanne de Puybaudet travaillen­t en duo.

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