Var-Matin (Grand Toulon)

« On n’est pas très loin »

Hyères-Carqueiran­ne-La Crau se frotte à Nice. Passé d’un club à l’autre, Sébastien Bruno loue la qualité du leader incontesta­ble de la Nationale et donne le cap des ambitions des siens.

- PROPOS RECUEILLIS PAR J.-C. MARCELLI

Ancien coach des avants du Stade niçois, Sébastien Bruno ne va pas être trop dépaysé, aujourd’hui, car c’est au stade des Arboras que le RC Hyères-Carqueiran­ne-La Crau et son coach vont reprendre la compétitio­n après un week-end de repos.

Revenu dans le Var à l’intersaiso­n, l’ancien talonneur internatio­nal du RCT va donc retrouver une équipe aux couleurs rouge et noir qui lui avait d’ailleurs fait des misères au stade Véran, à l’aller (défaite 17-42).

Vous voilà de retour en terrain connu... L’équipe a beaucoup changé à l’intersaiso­n, avec près de 22 nouveaux joueurs. Je ne connais donc plus grand monde ! Et surtout, ce n’est plus du tout la même équipe.

Et les voici premiers de la poule...

Ils ont su gagner des matchs à l’extérieur en début de championna­t, malgré un calendrier compliqué, et cela les a mis en confiance, dans une bonne dynamique.

Vous aviez pris une petite rouste à la maison, lors du match aller...

Oui, ce n’est pas un bon souvenir. On s’était trouvé sans solution, ça a été un match compliqué. Le seul point positif avait été qu’on les avait un peu bougés en mêlée en seconde période, mais c’est tout. Pourtant, on les avait battus en amical quelques semaines auparavant.

Leurs points forts, leurs points faibles ? Justement, ils n’ont pas de point faible. Ils ont la meilleure attaque et la meilleure défense du championna­t, ça résume un peu tout. Ils jouent un rugby de mouvement, en tentant de désorganis­er les défenses adverses avec beaucoup de temps de jeu. C’est une belle et une bonne équipe. Ils en filent 40 à tout le monde et, avec Narbonne, c’est la meilleure de la poule. Ils veulent monter en Pro D2, ça pourrait être leur année.

Côté RCHCC, comment avez-vous accueilli le forfait de Blagnac ?

C’est bizarre de voir qu’un club s’arrête du jour au lendemain, en plein championna­t. Dans le milieu du rugby où pourtant tout se sait, on n’en avait pas entendu parler, d’autant que l’on a joué chez eux trois jours avant ! Mais je ne sais pas comment ils se sont débrouillé­s. L’an dernier, ils font une demi-finale en perdant contre Dax, qui monte en Pro D2 dans la foulée. Ils avaient soidisant beaucoup de joueurs pluriactif­s, tout ceci est surprenant.

Du coup, vous opérez un petit rapproché vers le top 6 et une qualificat­ion à la phase finale n’est pas inenvisage­able. C’est un objectif ?

Si on croit en nous et que l’on est ambitieux, on peut essayer d’aller chercher une place là-haut. On a vu, sans se prendre pour d’autres, que l’on n’en est pas loin. On va avoir moins de pression désormais pour assurer le maintien, mais ça reste du combat et il faut avoir un peu peur pour y aller et avoir ce supplément d’âme qui fait la différence. On en saura un peu plus avec nos deux matchs après celui de Nice, en recevant Bourgoin et Albi. Ça se jouera en partie là.

Le XV du RCHCC : Amans Bobillon, Brousse (cap.), Moitrier, Alessi - (o) Miot, (m) Fleury - Grundlingh, Pellegrin, Baquer - Peters, Gendre Hendricks, Huggett, Mathieu. Le banc : Tabarot, Lithaud, Aanakid, Cama, Beaumont, Sonetti, Sage, Defrance.

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 ?? (Photos Frank Muller et Ch. Martin) ?? Le RCHCC avait pris les vagues niçoises plein fer à l’aller, s’inclinant sur la lourde marque de 17-42 sur sa pelouse d’André-Véran.
(Photos Frank Muller et Ch. Martin) Le RCHCC avait pris les vagues niçoises plein fer à l’aller, s’inclinant sur la lourde marque de 17-42 sur sa pelouse d’André-Véran.

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