Var-Matin (Grand Toulon)

Tennis : Ugo Humbert fait ses débuts à St-Tropez

Retrouve, ce soir avec Pont-de-Chéruy, le HTV. Un club où tout lui a réussi, tant sur le plan sportif qu’humain. Retour sur ce passage, six ans après son dernier match au palais.

- PROPOS RECUEILLIS PAR WILLEM GAY

Vous retrouvez le HTV ce soir, sous le maillot de Pont-deChéruy. Que ressentezv­ous ?

Ce sera forcément particulie­r. J’attends avec impatience de jouer au palais des sports le 20 décembre (match retour). Je vais revoir des têtes familières, notamment William (Dumas, manager général du HTV, ndlr). Il y a quelques personnes encore au club que j’apprécie fortement et je suis vraiment content de les retrouver. Il y aura certaineme­nt un petit moment d’émotion.

Je vais suivre de près le club, qui se retrouve aux portes de l’élite du basket français.

Qu’est-ce que vous retenez de vos quatre années au HTV?

C’est sans doute l’une des plus belles périodes de ma carrière. Ce qui m’a beaucoup marqué, ce sont les rencontres avec les gens, tout le côté relationne­l. Humainemen­t c’était fort. Mes coéquipier­s étaient en or : Christophe Léonard, Axel Julien, William Howard, Anthony Christophe et tous les autres… Je les aimais beaucoup. Les coachs, le staff, les gens autour du club… Tout était parfait pour moi. Quand tout va bien dans un groupe, les résultats suivent. En 2015, on termine deuxième de Pro B derrière Monaco et l’année suivante, on fait la montée en Pro A. Sportiveme­nt, tout s’est bien passé mais je retiens vraiment le côté humain de l’aventure.

Avant votre arrivée au HTV, vous étiez en difficulté dans votre basket…

Absolument. J’avais changé trois fois de club en autant de saisons (Nantes, Evreux et Rouen en Pro B), j’étais instable. Au HTV, j’avais trouvé ce que je recherchai­s : de la cohésion et de l’ambition. Il fallait que je me projette et que je me fixe des objectifs assez hauts et le club était sur la même longueur d’onde. Je n’ai pas hésité, je savais que c’était le bon choix. De février, mon arrivée, à juin, la fin de saison, j’ai été bon et le club a tenu parole. Ils m’ont fait signer un contrat de trois ans, j’étais heureux. J’y ai trouvé une certaine stabilité et un endroit qui me plaisait. Tout était parfait. Je suis tombé dans une famille.

Quel est votre meilleur souvenir de cette aventure ?

J’aurais du mal à donner un moment précis. Pour moi, c’est tout un processus. Pour la petite histoire, j’arrive au club en février, l’équipe est un peu dans le dur, pas loin d’être relégable. Je ne connaissai­s pas le groupe mais l’acclimatat­ion s’est bien passée, notamment grâce à Aimé Toupane. On termine la saison aux portes des play-offs alors qu’on jouait le maintien. Un exploit. Le HTV a décidé de garder les joueurs et la sauce a bien pris, les bonnes saisons se sont enchaînées.

Bien sûr, il m’est impossible d’oublier le match pour la montée au Portel. Je mets trois ou quatre paniers à

Le tournoi Challenger de Saint-Tropez a bien pu démarrer hier après une première journée de dimanche annulée en raison de la pluie. Tous les matchs de qualificat­ions ont ainsi été reportés ce lundi, occasionna­nt un programme dense de 18 matchs. Aujourd’hui, certaines têtes de série entrent en jeu dont Alexander Shevchenko (9), Grégoire Barrière (5), Jurij Rodionov (7) et Ugo Humbert (3) qui fermera le court central (pas avant 17h30) face à Laurent Lokoli. Hugo Gaston, tête de série n°1, a déclaré forfait. trois points, on prend la victoire et hop, direction la ProA!

Et dans votre vie de tous les jours, que gardez-vous de ce passage dans le Var ? Je suis un gars du Sud (formé à Antibes), habitué au soleil et à la plage. Forcément, ici, j’avais tout pour satisfaire mes besoins de sudiste ! Avec les gars, après les entraîneme­nts, on adorait faire des bains froids dans la mer, pour la récupérati­on. J’habitais du côté de La Seyne, tout était tranquille… C’est très important pour un joueur. Quand tout le cadre extrasport­if se passe bien, tu carbures sur le parquet.

Que s’est-il passé entre 2016, votre dernière saison au HTV et aujourd’hui ?

Le club monte en Pro A et doit renouveler son effectif pour se calibrer. Je me retrouve sans contrat et sans offre. J’hésitais à aller jouer au SMUC (à Marseille) en N2 mais Caen (alors en N1) me signe. Au début je traînais un peu des pieds. Je ne savais même pas où se situait la ville (rires). Là-bas, je me suis refait une jeunesse, c’était ma première saison dans cette division et on monte directemen­t en Pro B. Après une superbe deuxième saison, Saint-Vallier arrive avec une belle offre et un beau projet. Une nouvelle fois, je passe deux belles années dans ce club ou j’ai adoré jouer. Mais la Covid stoppe un peu tout et je finis par atterrir à Chartres, où je reste une saison. L’été dernier, Pont-de-Chéruy me contacte et je m’engage avec eux. Pour la première fois de ma carrière, je joue le maintien. J’y entame ma deuxième saison et je suis un joueur épanoui qui encadre les jeunes. J’ai un rôle de grand frère.

Quels sont vos objectifs ? Personnell­ement, c’est faire une saison solide comme la précédente et de faire encore mieux au niveau comptable. L’objectif ce sont les playoffs, mais je ne m’enflamme pas, notre priorité c’est le maintien. On doit encore travailler mais on a un coup à jouer.

‘‘ Je suis un joueur épanoui”

Existe-t-il une chance de vous revoir un jour sous le maillot du HTV ?

Ça a failli se faire avant que j’aille à Chartres, j’avais envie à 400 %. J’aimerais revenir, c’est là où j’ai passé mes plus belles années. Ce club m’a beaucoup donné et si je peux leur rendre, en tant que joueur ou même en tant membre du staff, ce serait un grand plaisir. À condition que je reste en forme et compétitif (rires).

 ?? (Photos Luc Boutria) ?? Ludovic Chelle a passé quatre saisons sous le maillot du HTV (2012-2016) avant de poursuivre sa carrière ailleurs. Il retrouve le club varois ce soir.
(Photos Luc Boutria) Ludovic Chelle a passé quatre saisons sous le maillot du HTV (2012-2016) avant de poursuivre sa carrière ailleurs. Il retrouve le club varois ce soir.
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