Var-Matin (Grand Toulon)

49/51 : attention danger !

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Il est théoriquem­ent impossible de transmettr­e une place dans le port en même temps que l’on vend le bateau qui y est amarré. Sauf que… Souvent employée pour éviter la liste d’attente, la technique dite du 49/51 est toujours appliquée dans de nombreux ports de Méditerran­ée.

En substance, elle consiste à acquérir le bateau convoité en copropriét­é. L’acquéreur potentiel en achète (au prix fort) les 49 % et le vendeur, qui signe par exemple à l’acheteur la vente de ses parts sans mettre de date, en conserve 51 %. Et garde aussi de fait, la place au port, tout en sortant du jeu.

Mais cette technique n’est pas sans risques. Le titulaire du droit peut par exemple décider à tout moment de changer de bateau ; les copropriét­aires peuvent se fâcher ; le titulaire du contrat peut décéder et le propriétai­re des 49 % se retrouver sans aucun droit sur le poste… Des situations parfois rocamboles­ques qui peuvent notamment créer des bateaux ventouses.

Ce n’est pas illégal

« À Bandol, avant que je n’y mette fin à la suite du maire en prenant mes fonctions, un plaisancie­r qui devenait majoritair­e pouvait demander que le contrat soit transféré à son nom. C’était un moyen de court-circuiter la liste d’attente, observe Philippe Rocheteau, le PDG du port de Bandol. L’achat en copropriét­é n’est pas une pratique illégale mais, ici, nous demandons que le propriétai­re majoritair­e du bateau soit le titulaire du contrat ».

« Tout n’est pas débouclé. Quelques dossiers à retardemen­t devraient surgir, complète Xavier Gautier, directeur administra­tif et financier du port, superviseu­r de la liste d’attente. Les gens espèrent toujours qu’ils arriveront à passer entre les gouttes ».

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