Var-Matin (Grand Toulon)

Dix conseils pour reprendre le boulot en toute sérénité

Vous êtes nombreux à reprendre le chemin du travail. Avec plus ou moins d’envie ou de difficulté. Une coach toulonnais­e livre ses conseils pour vivre une rentrée dans les meilleures conditions.

- VIRGINIE RABISSE vrabisse@varmatin.com

La rentrée, on en fait tout un plat pour les enfants. Mais pour les grands aussi, fin des vacances rime avec retour, certes pas sur les bancs de l’école, mais au bureau. Et pour les adultes, se replonger dans le quotidien profession­nel peut tout autant se révéler difficile.

« Il faut se relancer dans un rythme, retrouver les contrainte­s et renoncer à l’autonomie qu’on avait pendant les vacances », détaille Cécile Lespinasse.

Coach profession­nelle à Toulon, elle est spécialisé­e dans l’accompagne­ment au changement et la régulation émotionnel­le. Bien sûr – heureuseme­nt –, elle précise qu’on ne vit pas tous le retour au boulot comme un déchiremen­t.

« Tout dépend du schéma de pensée dans lequel on se trouve, de la place que l’on donne aux vacances et de comment on les relie au travail. » En somme, explique la spécialist­e,

« si vous aimez ce que vous faites et que vous avez passé de bonnes vacances, ça devrait aller ». Et sinon ? Eh bien dans ce cas, on vous propose de puiser dans la liste – non exhaustive – de conseils préparés par la coach toulonnais­e.

#1 Se remettre dans un rythme quelques jours avant

Si vous avez des enfants, vous allez probableme­nt les mettre au lit plus tôt quelques jours avant la rentrée des classes. Pourquoi, vous, adulte, ne feriez-vous pas de même ? « On oublie souvent qu’avoir un rythme, notamment pour le sommeil, c’est important aussi pour les grands », note Cécile Lespinasse.

Il est vrai que pendant les vacances, on ne s’est pas privé de grasses mat’, de déjeuner à horaires espagnols et de soirées qui n’en ont pas ! Alors, deux ou trois jours avant le retour au travail, la coach toulonnais­e propose de reprendre les bonnes habitudes, de se coucher pas trop tard pour se lever plus tôt.

L’idée, c’est de « se mettre en condition ». Pour ça, encore une fois, comme on le fait pour les petits, on peut préparer ses affaires la veille, s’assurer que son moyen de transport fonctionne… tout comme son réveil ! Bref, on élimine toute source de stress supplément­aire.

#2 Se faire un petit cadeau pour être dans le plaisir

Là encore, un peu comme les enfants apprécient leur nouveau cartable, leurs nouveaux habits, condition sine qua non à une rentrée des classes réussie, les adultes aussi peuvent se faire de petits cadeaux pour la reprise. Tenue spéciale rentrée ou accessoire flambant neuf, le tout, précise Cécile Lespinasse, « c’est de se faire du bien, de mettre du plaisir dans un moment qui peut être délicat ».

#3 Se visualiser de retour au bureau pour se préparer

Se visualiser, c’est se projeter. Et donc se préparer. Et quitte à le faire, autant le faire positiveme­nt. Un peu comme une méditation, « on se projette vers quelque chose de bien, on pense aux aspects positifs, en imaginant les retrouvail­les avec les collègues qu’on apprécie, les tâches qu’on va réussir à mener à bien… », précise la coach. Et on évite les idées noires. Même si bien sûr, on n’est pas chez les Bisounours : « Il faut se visualiser positiveme­nt, tout en n’occultant pas le stress qu’il peut y avoir, les attentes fortes… »

#4 Se mettre dans un mode de pensée positif

Dans le même ordre idée que la visualisat­ion, Cécile Lespinasse suggère de se mettre dans un mode de pensée positif. Mais elle va plus loin : « J’appelle ça le switch de pensée. C’est un exercice tout simple qui consiste à revenir à une meilleure pensée, lorsque celle-ci se fait négative. » Un peu comme on appuierait sur un interrupte­ur, pour allumer une lumière bénéfique et rediriger son mental. Indiquant, un petit bracelet élastique sur son poignet, la Toulonnais­e propose même une astuce : «Dès qu’une idée négative vous traverse, vous faites claquer l’élastique contre votre peau pour vous ramener à de meilleures dispositio­ns. »

Il ne s’agit pas pour autant de porter un masque, façon Dany Boon – « Je vais bien, tout va bien » –, simplement d’avoir conscience qu’il y a aussi du positif dans la vie profession­nelle.

#5 Se mettre des priorités et s’organiser

Une fois le pied posé au bureau, il faut le remettre à l’étrier. C’est là qu’on peut se sentir face à un mur devant l’ampleur des tâches à accomplir. Les flots de mails reçus pendant les vacances en sont probableme­nt l’exemple le plus typique. Pourtant, rappelle Cécile Lespinasse, « on est humain ». Autrement dit, on ne peut pas tout faire en même temps. Alors on priorise. On traite ses mails par ordre d’importance en se donnant un délai pour le faire. « On peut aussi inviter les collègues à ne pas nous assaillir, leur demander de nous laisser juste une heure pour reprendre nos marques et être pleinement opérationn­el. » Une façon de prendre en main son retour au travail plutôt que de le subir.

#6 Se retrouver avec ses collègues

Les collègues peuvent justement être source de positif au travail. « C’est aussi grâce aux interactio­ns avec les autres que le travail peut être épanouissa­nt, commence la spécialist­e. C’est nourrissan­t ! »

C’est pourquoi, elle préconise, dès la rentrée, de prévoir un temps de partage, autour d’un café ou d’un déjeuner. « C’est important de retisser du lien avec ses collègues. »

Ça peut aussi l’être l’occasion d’un débriefing de ce qu’il s’est passé pendant qu’on était absent. Mais attention, souligne Cécile Lespinasse, le débriefing doit se concentrer sur un feedback positif, sur des axes d’améliorati­ons possibles. Évitez au contraire les retrouvail­les en mode « bureau des pleurs » dès le premier jour !

#7 Se rappeler son moteur

Il est utile de se rappeler pourquoi on travaille et pourquoi on a telle ou telle profession. «Il faut se rappeler quel est son moteur, se souvenir de ses attentes et de ses objectifs que l’on a soi-même. » Ceci, qu’on ait un « travail passion », un « job alimentair­e » ou quelque chose entre les deux. Dans tous les cas, on a des raisons d’exercer sa profession. Les remettre en perspectiv­e permet aussi de mettre en oeuvre des processus pour atteindre son but, quel qu’il soit, profession­nel ou pas.

#8 Se montrer reconnaiss­ant de ses vacances

Plutôt que de retourner au travail en traînant les pieds, pourquoi ne pas se donner de l’allant en pensant à ces bonnes vacances qu’on vient de passer ? C’est en tout cas l’un des conseils de la coach profession­nelle. « On peut avoir de la gratitude pour ces moments passés, qui nous ont apporté de la paix, de la sérénité. »

Et puis, si on n’avait pas ce job, on n’aurait pas ces vacances, non ?

#9 Se souvenir que l’été n’est pas fini

Ce n’est pas parce que les vacances sont finies qu’on doit renoncer aux longues soirées d’été, au farniente au bord de l’eau. Surtout dans notre région où on va à la plage en un claquement de doigts, où se balader à l’extérieur reste agréable même au coeur de l’hiver. « On peut être en vacances toute l’année ! », s’enthousias­me Cécile Lespinasse. Et de décrire : « Il ne faut pas hésiter à casser le rythme, à se mettre en pause, à contempler et même à ne rien faire ! » Des respiratio­ns pour repartir de plus belle !

#10 Se poser les bonnes questions si vraiment c’est trop difficile

Vous reprenez dans quelques jours et vous avez déjà une boule au ventre ? Dans ce cas, peut-être faut-il se poser la question de la suite que l’on veut donner à sa vie profession­nelle. Car si la reprise s’annonce si difficile, c’est sûrement le signe que quelque chose ne va pas de façon plus enracinée qu’une simple nostalgie des vacances. Pourtant, dans ces cas-là, on a tendance à se sentir dépassé, à ne pas savoir par quel bout prendre le problème. C’est là, assure la coach profession­nelle à point nommé, que l’aide d’un spécialist­e peut se révéler prépondéra­nte. « C’est important de pouvoir évoquer le problème de façon à prendre de la hauteur. Parce qu’en réalité, il y a toujours des solutions ! »

 ?? (Photos V. R.) ?? Cécile Lespinasse suggère de se mettre dans un mode de pensée positif, qu’on réactive dès qu’une idée noire nous traverse. Un peu comme on appuierait sur un interrupte­ur.
(Photos V. R.) Cécile Lespinasse suggère de se mettre dans un mode de pensée positif, qu’on réactive dès qu’une idée noire nous traverse. Un peu comme on appuierait sur un interrupte­ur.

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