Quand les « petits » font de la résistance
Le nom des gens, ils les connaissent. Certains voient défiler des générations dans leurs fauteuils. Loin des ambiances « hangar » des multiplexes, les « petites » salles offrent une autre approche du 7e art. Une formule qui, malgré le contexte économique, semble tenir bon. En témoigne Michel Jalliffier, des Visiteurs du soir à Valbonne : « On a l’impression que ça redémarre. » Sa programmation ? À 85 % « art et essai », pour 230 places.
« Avant la crise sanitaire, on avait entre 700 et 800 adhérents. Et durant cette période, on n’est jamais tombés en dessous de 500 ! »
Des amoureux de la pellicule qui viennent aussi bien de Roquefort-les-Pins que d’Antibes ou de Mandelieu. Des intervenants, une affiche pointue : voilà ce qui fait bouger les fans.
Et il y a aussi l’ambiance. Du côté du Marilyn à Bessesur-Issole, c’est grand bleu. Exit le rouge. Dans cette charmante salle il y 84 places – même si son directeur Pierre Leroy préfère dire 83, histoire de jouer avec second degré le Varois est un peu chauvin. Chez lui, pas de salle Imax, pas de technologie en pagaille. Mais l’âme des lieux : « Au total, on a un tiers de Bessois, un tiers des communes environnantes, et ensuite tout le centre Var. » Et beaucoup de vacanciers l’été. Notamment grâce aux formules drive-in.
Le plein air fait recette
La recette « plein air » cartonne. Au Cannet, dans les Alpes-Maritimes, on a fait le test pour la première fois cet été : entre 350 et 380 personnes à chaque séance. Au vu du succès, la commune pourrait envisager de remettre ça la saison prochaine.
Du côté de Cotignac, cela fait seize éditions que ça dure. Référence, le festival Les Toiles du Sud a conquis 2 500 spectateurs ces dix soirs. « À partir du moment où l’on fait attention à la programmation et que l’on sait cibler son public, cela se passe bien », assure Stéphane Corréa. Il s’apprête pour la rentrée à diffuser ce qui ne l’a pas été durant l’événement : rattrapage à l’affiche au Marcel Pagnol.