À Cannes, le « Cineum » fête sa première année
Il y a un an, à Cannes, le Cineum ouvrait ses portes pour la première fois. Temple du cinéma à la sauce techno, le monolithe de douze salles fait la part belle à l’expérience « toutes options ». Son immersif, projection laser, sièges VIP… Une offre qui a trouvé son public ? Pour son directeur Philippe Borys-Combret, le contexte n’a pas facilité les choses : « Avec les restrictions sanitaires, on a passé une année pénible. Mais il faut reconnaître que depuis le Festival international du film, on est assez contents. On se rapproche des objectifs fixés. » Sur ce site
« en devenir », l’exploitant dévoile sa stratégie : se créer un autre public.
Comment ? « Proposer ce qu’il n’y a pas dans notre secteur. Comme l’Imax ou le ScreenX (1). » La concurrence ? Elle se trouve surtout du côté de Cagnes-sur-Mer ou de Lingostière, voire de la Gare du Sud à Nice. Regardant les chiffres, il se félicite : « Sur certaines journées Top Gun, on a pu les dépasser. »
Et plus globalement ? « Quand on a ouvert, on était sur -40 à -50 %. Aujourd’hui, on oscille entre -20 et -25 %. »
L’idée : capter ceux qui ont pris l’habitude des soirées film à la maison. « Les installations à domicile ne remplacent pas la qualité de ce que l’on peut avoir. Le cinéma de demain, c’est confort et technologie. » Ce qui a un certain prix. Aussi bien pour l’exploitant que le client. Comptez un supplément de cinq euros pour une séance en salle Lodge ou en Imax, par exemple : « On a des coûts structurels importants. Il faut aussi penser qu’un film est cher à produire. J’ai du mal à entendre que le cinéma est cher… Regardez le prix d’un paquet de cigarettes ou d’un demi dans un bar ! D’autant plus que des offres intéressantes existent. Regardez au dos de vos tickets de caisse dans les hypers et supermarchés du département, vous pouvez y trouver une réduction pour venir chez nous. »
1. Format de pellicule et projection panoramique à 270 degrés.