Var-Matin (Grand Toulon)

« Je n’ai rien lâché et ça a payé »

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Après être monté sur la 3e marche du podium, Mathieu Faivre, au coeur d’un marathon médiatique, a trouvé le temps dans sa soirée chinoise pour répondre aux questions de Var-matin.

Vous avez fait plaisir à beaucoup de gens, mais avez-vous pris du plaisir ?

Sur les skis, c’était compliqué. On a eu des conditions météo pas vraiment sympas. Il tombait beaucoup de neige, la visibilité était faible, alors le plaisir il n’est pas venu du ski mais du résultat.

Vous signez le 13e temps de la 2e manche. C’est passé juste ?

C’est passé ric-rac, mais c’est passé (rires). Ma 2e manche n’a pas été parfaite. Je pars bien, puis je perds un peu le rythme. Je n’ai pas encore eu le temps de revoir ma course, mais à l’arrivée j’avais peur d’avoir foiré, alors que j’étais dans le jeu pour la médaille. Les sensations n’étaient pas terribles mais, finalement, ça a tenu. Je me rappelle aussi que j’avais gagné à Bansko

(en Coupe du monde) en signant le 12e temps de la 2e manche. Marco (Odermatt) et Zan (Kranjec) ont été au-dessus, il n’y a rien à dire. Mais je me suis battu, je n’ai rien lâché et ça a payé. J’ai construit cette médaille sur les deux manches.

Où placez-vous cette médaille par rapport à vos deux titres mondiaux ?

Il n’y a pas de comparaiso­n possible, ni avec les mondiaux, ni avec mes victoires en Coupes du monde. Ce sont vraiment des émotions différente­s. Depuis que je suis arrivé à Pékin, je savais que j’étais là pour aller chercher une médaille. Je voulais faire une belle course et j’avais la pression avant l’événement pendant toute la semaine. J’ai réussi à répondre présent et à assumer cette ambition. C’est génial.

Allez-vous pouvoir profiter ou vous replongez directemen­t dans la préparatio­n du “Team event” (samedi) ?

Il ne va pas falloir relâcher complèteme­nt, mais je vais quand même profiter un peu de la médaille. Les JO, ce n’est qu’une fois tous les quatre ans et une médaille, je ne sais pas si je vais en refaire une. J’ai beaucoup d’obligation­s médiatique­s et, avec la Covid, on ne va pas pouvoir faire de fête, mais on va partager un moment ensemble, ce qui est déjà important.

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