Isola 2000 derrière lui
En cette fin janvier, Mathieu Faivre, Cyprien Sarrazin et Thibaut Favrot, soit l’Equipe de France de géant, a fait un crochet de trois jours par Isola 2000. Pour ses derniers entraînements sur neige avant d’embarquer pour la Chine. « Ça fait bizarre car on n’a pas l’habitude de s’entraîner ici, encore moins avant les Jeux », explique l’Isolien. «Ça tombait bien dans la planification car on sortait d’un stage de préparation physique à Monaco et ça nous a évité de faire trop de route. Ce n’était pas mon idée, mais c’était top et on a trouvé ce qu’on recherchait. ».
Ce lundi 31 janvier midi, les Tricolores attendent le local de l’étape dans leur mini-bus. Ils sont déjà prêts à repartir. Quatre jours plus tard, ils doivent s’envoler vers Pékin depuis Genève. Tout est compté dans ce programme minuté. Mais les Isoliens ont envie d’encourager une dernière fois leur héros, dont le visage est peint sur la route (ci-dessus) menant à la station, avec les deux autres gloires de la station, Tony Ramoin et Julia Pereira, les médaillés olympiques de snowboardcross. Le double champion du monde est sollicité pour des photos et autographes, mais il est obligé de prendre des précautions, à cause de la Covid et du risque de contamination qui le priverait de ce rendez-vous planétaire. Il embrasse une dernière fois Nathalie, sa maman, tout en gardant le masque. « Je n’ai pas pu beaucoup le voir », explique celle qui est responsable des caisses à la station. « Cinq minutes en arrivant et cinq en partant. Il a vu un peu plus son père (Jean-Marc) car ils logeaient dans son hôtel (Marano). Mais j’ai préféré le laisser dans sa bulle. On se verra à la fin de la saison ». La nuit prochaine, la maman ne devrait pas se rendre à la salle Mercière, où a lieu une réception pour suivre la performance de son fils. « Je vais me lever pour le regarder bien sûr, mais j’ai peur devant ma télé, alors je préfère rester au calme. » Frédéric Catieau, le responsable des remontées mécaniques mais aussi le beau-père de Mathieu, a suivi de près les entraînements des Bleus sur la piste de compétition d’Isola 2000. « Il est confiant, décontracté et à l’entraînement, ça allait très vite... »
Tous espèrent revivre les mêmes émotions que l’an passé la nuit prochaine.