Véran se refuse à évoquer toute date de fin du pass sanitaire
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est refusé ce mercredi à évoquer tout calendrier de suppression du pass sanitaire, défendant la décision de contraindre les personnes âgées à recevoir un rappel de vaccin antiCovid pour continuer à bénéficier de ce pass.
« À quand la suppression du pass sanitaire ? Aujourd’hui nous faisons face à une recrudescence de l’épidémie et ce n’est certainement pas le moment de se poser la question », a déclaré le ministre devant les sénateurs, au lendemain de l’annonce d’un durcissement de ce pass et de l’obligation de rappel de vaccin soumise aux plus de 65 ans. Cette nouvelle contrainte était souhaitée par plusieurs épidémiologistes, mais elle fait aussi l’objet de critiques d’une partie du monde médical et politique. L’Académie de médecine s’était ainsi opposée fin octobre à un durcissement pour les plus de 65 ans, arguant qu’une telle contrainte serait discriminante et outrepasserait les rôles initialement dévolus au pass : inciter les non-vaccinés à franchir le pas, et limiter la transmission du virus. M. Véran s’est inscrit mercredi en faux contre ce dernier point. Selon lui, le durcissement du pass est susceptible de limiter les contaminations en évitant à des personnes âgées insuffisamment immunisées de propager le virus.
« La logique (du) pass sanitaire, c’est quoi ? C’est que, lorsque vous rentrez dans un lieu public avec du monde, notamment un lieu fermé, vous avez un moindre risque d’être contaminé vous-même et de contaminer les autres »,
a-t-il détaillé.
« Si on considère qu’au bout d’un moment, la protection conférée par un vaccin est moins importante, il est logique du coup de restreindre l’accès au pass sanitaire »,
a-t-il conclu.