Var-Matin (Grand Toulon)

Raphaël Caucheteux lancé à la poursuite de Dragan Gajic

- Textes : Laurent Seguin lseguin@nicematin.fr Photos : Philippe Arnassan

Une forteresse imprenable. C’est sans aucun doute en ces termes que les entraîneur­s de Créteil, Nantes, Toulouse, et encore de Tremblay ou d’Ivry vous parleraien­t de la salle Henri-Normand de Limoges. Cinq équipes, et autant de coachs, battus en HauteVienn­e, où aucune formation ne s’est d’ailleurs jamais imposée dans l’histoire de la Starligue puisqu’Istres et plus récemment Aix ont dû se résoudre à y partager les points. Surprenant ce promu qui, pour sa première saison parmi l’élite, impression­ne.

Face au mur Yassine Idrissi

« Depuis le début du championna­t, c’est une équipe très en confiance, jugeait hier Rares Fortuneanu, après deux heures passées dans un bus qui devait en mettre une bonne dizaine pour atteindre la HauteVienn­e. Maintenant, si nous sommes sur les mêmes bases que face à Montpellie­r, on sait que l’on peut faire un résultat », ajoutait l’entraîneur raphaëlois. En route pour Limoges, son équipe est surtout « sur le bon chemin », comme l’expliquait le technicien roumain.

Battue samedi sur la sirène par Montpellie­r (29-30), en ayant mené tout de même de trois longueurs à la pause (19-16), la bande à Fortuneanu a même tenu celle de Patrice Canayer à quatre longueurs au retour des vestiaires (20-16, 32e) et sort effectivem­ent d’un « très bon match, encouragea­nt pour la suite », comme l’annonçait le coach raphaëlois.

Un technicien qui peut se féliciter d’une solidité défensive retrouvée et d’un jeu en attaque rapide sur grands espaces, dont s’est délecté le deuxième buteur du championna­t Raphaël Caucheteux face au MHB. « Raph’ a profité d’un travail d’équipe et des joueurs qui le décalaient sur les attaques placées et qui le lançaient sur le jeu grand espace , relevait hier son entraîneur. Cela doit d’ailleurs être notre marque de fabrique. » Une marque de fabrique

LIMOGES

portée par un buteur raphaëlois qui, dans son couloir gauche, va trouver à du répondant ce soir, puisque Limoges tient, avec Micke Brasseleur et Dragan Gajic, un sacré couloir droit. Sans compter son gardien Yassine Idrissi (137 arrêts et plus de 30 % de tirs stoppés) qui est aujourd’hui le deuxième meilleur rempart de Starligue, derrière l’Aixois Wesley Pardin. Une forteresse, vous diraient Alberto Entrerrios, Joël Da Silva, Philippe Gardent ou encore Thierry Anti. Mais peut-être pas Rares Fortuneanu demain matin.

Il a longtemps hésité entre d’un côté rester à Saint-Raphaël, auprès de sa compagne, pour peut-être assister à la naissance de son premier enfant, et de l’autre accompagne­r ses partenaire­s à Limoges. Une hésitation donc, et puis un choix. Celui de finalement partir hier matin avec le groupe de Rares Fortuneanu, pour aller défier le quatrième de Starligue. Et par la même occasion, se frotter au meilleur buteur du championna­t un certain Dragan Gajic. « Un match dans le match », pour l’entraîneur raphaëlois.

L’ailier droit slovène, passé, comme Caucheteux par Montpellie­r mais aussi par l’immense club hongrois de Veszprém, devance aujourd’hui le futur papa de trente longueurs en tête du classement des meilleures gâchettes de l’élite avec ses  buts.

« L’amour du maillot a pesé » « C’est un très bon joueur et un mec à qui il ne faudra pas laisser d’espaces, confiait hier Raphaël Caucheteux à propos de Dragan Gajic. Et c’est un pur ailier finisseur comme moi ». Avec ses  buts, le Varois assure être « sur une super dynamique ». Suffisante pour finir la saison en trombe et pour aller chercher un sacre de meilleur buteur de Starligue, aujourd’hui promis à l’ailier droit limougeaud ? « C’est vrai qu’il a un peu d’avance, mais je ne lâche pas pour prendre ce titre que j’ai remporté les trois saisons précédente­s », glissait l’ailier gauche du SRVHB, auteur encore de onze buts face à Montpellie­r – et longtemps à  % de tirs réussis. Des statistiqu­es qu’il faudra reproduire ce soir pour se rapprocher de la tête du classement des buteurs, mais surtout pour recoller au groupe de tête, à l’issue d’un match qui pourrait compter. « Je fais le déplacemen­t alors que ma chérie aurait préféré que je reste, mais l’amour du maillot a pesé. Et puis c’est un match très important, concluait Raphaël Caucheteux. J’espère revenir avec deux points et que mon petit garçon attendra. »

Attendre pour venir au monde. Et pour voir son buteur de papa revenir

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