Fréjus, net et sans bavure
Dans un derby important pour la suite du championnat, le six fréjusien a signé une prestation probante, dominant son homologue provençal. Le premier succès depuis la première journée
Loïc Geiler pouvait serrer le poing sur le banc de touche. À ce moment-là, une nouvelle attaque de Soane Falafala offrait le vingt-deuxième point à son équipe (17-22) dans la quatrième manche. Cette fois, c’était sûr ou presque, plus rien ne pouvait empêcher Fréjus de rafler la mise à Martigues et s’offrir une belle victoire.
« C’était un derby. Ce genre de rencontre se joue plus sur le fond que sur la forme. On a répondu présent sur l’agressivité, la détermination. Et cela a fait toute la
différence », savoure l’entraîneur varois. Pourtant privés d’Alexander Szot-Marczewski, ses joueurs ont fait le boulot, tirant également profit de la fébrilité martégale illustrée par son pointu, Rainans Pekmans qui affichait moins de 30 % d’efficacité. Soane Falafala prit d’ailleurs un malin plaisir à le martyriser en multipliant les contres, même en un contre un. Il y a aussi ces fins de set que les Martégaux ont aujourd’hui toutes les peines du monde à aborder.
Triste huis clos
Cela fait trop de lacunes pour rivaliser avec cette équipe varoise qui ne s’est jamais avouée vaincue, comme lors de la deuxième manche, même avec trois balles de set en sa défaveur (24-21). Un contre de Marcarro et une attaque de Conre, désigné « MVP » de la rencontre, allaient remettre Fréjus en selle (24-24). Frances et compagnie finissaient le travail avec deux nouveaux blocks, dont le dernier de ce diable de Conre qui sortit encore de sa boîte pour asséner un nouveau coup de massue sur les têtes martégales (2527). Si la pause de dix minutes était évidemment oubliée dans le contexte actuel et ce triste huis clos, cela n’empêcha pas les Martégaux de se remettre en selle lors de la troisième manche en étant nettement plus dangereux au service (4 aces) et aux contres (3). Mais le soufflé retombait aussi vite lors de la quatrième manche, perdue sur un 6-1 varois (17-19 puis 18-25).
« Fier de Falafala »
La logique a été respectée avec ce succès de Fréjus qui a évolué un cran audessus du MVB hier soir.
« Dans le troisième set, on est juste mais on rate quelques opportunités, commente Loïc Geiler. Mais je suis très content d’autant que nous étions encore diminués sans notre capitaine. » Cela n’a pas empêché Fréjus de s’illustrer et de savourer son succès. « Ona hâte de retourner au travail la semaine prochaine. Nous avons cette chance. Au-delà de gagner, notre objectif est de prendre du plaisir dans cette période-là et si on peut donner de l’émotion aux gens, même s’ils ne peuvent pas être là en live, on ne va pas s’en priver. » Un entraîneur ravi qui n’hésita pas à distiller quelques mots sympas sur Soane Falafala, qui a été très constant sur les quatre manches. « C’est le papa, sourit-il. Normalement, il y a Alexander avec lui. Là, il est seul, avec plus de responsabilités du coup. Mais il le fait bien, il mûrit. Je suis fier de lui ! »