Contrôles en mer : priorité à la sécurité
Vitesse excessive et manquements à la sécurité, dans la ligne de mire des autorités maritimes qui ont organisé hier un contrôle au départ des Embiez et dressé neuf procès-verbaux
Même en mer, aucun relâchement n’est permis. Et si cela devait être le cas, les forces de l’ordre veillent à rappeler les bonnes règles aux usagers. Hier après-midi, une opération « Sécurité Mer » sur le secteur Les Embiez - Bandol était coordonnée par la Direction départementale des territoires et de la mer, sous l’autorité du préfet maritime de la Méditerranée. L’intervention mobilisait différentes unités telles que la gendarmerie maritime, la police nationale, les Affaires maritimes et les CRS. C’est la deuxième fois cet été qu’une opération de ce type est déployée. Clotilde Delsaut, administrateur de première classe des Affaires maritimes, charge de la mission du jour, développe : « En moyenne, on en organise deux par été sur des secteurs différents. Une a été menée le 17 juillet autour des îles d’Hyères. Mais tout le reste de l’année, il y a aussi des contrôles inopinés de toutes les administrations. »
La sécurité comme priorité
Au moment du briefing des équipes et avant de prendre la mer, Clotilde Delsaut décrit les trois enjeux de l’opération : « Il faut faire en sorte que les usagers de la mer soient acteurs de leur propre sécurité. On doit contrôler et réprimer les infractions, notamment en termes de sécurité et de vitesse. Enfin, il faut penser à informer les usagers concernant les numéros d’urgence. » Hier, il y avait du monde sur l’eau avec de très nombreux novices. Ces derniers sont la principale cible : « C’est une tendance à la hausse depuis de nombreuses années. Ils louent pour une journée ou une demi-journée et ont une méconnaissance de la réglementation avec en plus un certain manque de responsabilités. » Depuis le début de l’été, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée (Cross Med) est intervenu à de très nombreuses reprises pour diriger des opérations de sauvetage en mer : «Onestàenviron 200 opérations par semaine ce qui est un très gros chiffre, souligne Clotilde Delsaut. Le bilan a même explosé la semaine dernières avec plus de 300 sauvetages ! »
De nombreuses sanctions
Lors des vérifications, les forces de l’ordre contrôlent principalement le matériel de sécurité. Une embarcation doit en effet disposer d’autant de gilets de sauvetage que de passagers, d’une écope, d’un moyen lumineux et d’un extincteur… entre autres. Si la sécurité est importante, la vitesse l’est d’autant plus. En France, on ne peut pas dépasser les 5 noeuds (environ 9,5 km/h) avant de passer la bande des 300 mètres. « Beaucoup d’usagers ont tendance à oublier cette règle et ça se ressent dans les chiffres », soupire JeanLuc Cercio, chef de l’unité littorale des Affaires maritimes du Var : « On est déjà à 66 procédures administratives et 42 retraits de permis. L’an passé, sur toute l’année, on en avait fait 62… » Sur les 34 contrôles effectués hier, 9 ont donné lieu
Ne pas prendre la mer lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises.
Vérifier la météo sur la zone et de ne pas surestimer ses moyens et ses capacités, si les conditions ne sont pas compatibles avec son niveau.
Ne pas partir seul, ou prévenir de ses intentions un proche (lieu de mise à l’eau, destination, horaire estimé de retour) afin qu’il puisse, en cas
à des procès-verbaux pour sanctionner notamment le non-port du gilet de sauvetage sur un paddle, un défaut de matériel ou une signalisation absente pour de la pêche sous-marine. Ces contraventions ont été accompagnées par six avertissements car, toutes les forces de l’ordre l’admettent : « Les gens, sont en vacances, on ne va pas les tuer avec des grosses sanctions. On veut juste les protéger. »
Les conseils pour passer un bon été en mer
d’inquiétude, contacter le Cross Med.
Disposer des équipements de sécurité obligatoires et en état de marche, notamment gilet de sauvetage, moyens de signalisation (ex : lampe frontale), de localisation (ex : GPS), et d’alerte, coupe-circuit attaché au poignet.
Avoir un moyen de communication avec batterie chargée pour joindre le Cross Med si besoin, par VHF (canal ) ou par téléphone ().