Le luxe repart en force !
Après une accalmie de deux mois, le marché de l’immobilier haut de gamme se déconfine de façon fulgurante. Les investisseurs étrangers sont attendus
S’il est un secteur qui a l’habitude de tirer son épingle du jeu en période de crise, c’est bien celui de l’immobilier de luxe. Habituellement moins exposé aux soubresauts du marché traditionnel du logement, le secteur de l’immobilier haut de gamme aura pourtant traversé la crise du Covid-19 non sans difficultés. « Comme pour tous nos confrères, les deux mois de confinement ont entraîné une baisse dramatique de notre activité, avec une chute de près de 80 % de notre chiffre d’affaires et une baisse des demandes estimée à 70 % », introduit Michael Fusaro, directeur du réseau d’agences Nice Properties, spécialisé dans l’immobilier de prestige. Après deux mois de confinement synonyme d’arrêt brutal de la chaîne de la transaction immobilière, le directeur, à la tête d’un groupe indépendant, réunissant près de 50 collaborateurs et plus de douze langues parlées au sein de 7 agences réparties entre Cannes et Villefranche, peut désormais se réjouir d’une reprise triomphale de l’activité.
« On s’attend à un véritable raz-de-marée »
« Le confinement a agi comme un véritable levier sur la demande : les projets en cours n’ont été que reportés et la période a donné envie à de nombreux Français de changer d’air », reprend Michael Fusaro. Porté par l’intensification de nouveaux besoins, le phénomène s’est véritablement fait sentir dans les derniers jours de la période de confinement et l’annonce de la réouverture progressive des frontières. « On s’attend à un raz-demarée de la part des investisseurs étrangers qui composent une grande partie de notre clientèle. La crise a renforcé l’idée que la pierre constitue une valeur refuge et de ce point de vue, la Côte d’Azur a tous les atouts pour séduire les investisseurs étrangers : un climat et des paysages exceptionnels, une économie attractive et un marché immobilier particulièrement stable puisque les prix n’ont pas bougé pendant cette période », déroule le spécialiste de l’immobilier de prestige. Alors que la demande repart de plus belle et que les transactions dépassent les niveaux atteints aux mois de janvier et de février, le directeur du groupe Nice Properties appuie son optimisme sur des signaux positifs du marché. « Les mois perdus ne se rattrapent jamais, mais nous sommes confiants. Si la reprise se confirme à ce niveau, on devrait malgré tout réaliser une belle année 2020. Les mois de septembre à décembre seront déterminants ».