LE CONTRÔLE ROUTIER DÉGÉNÈRE Mort d’un livreur à Paris : quatre policiers entendus en garde à vue
Quatre policiers impliqués dans la mort de Cédric Chouviat à la suite d’un contrôle routier le janvier à Paris ont été auditionnés en garde à vue mercredi dernier. Les fonctionnaires ont été entendus à la demande du juge d’instruction par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale). Celle-ci, en charge de l’enquête, a transmis au juge le résultat de ses investigations et interrogatoires. Il revient désormais au magistrat instructeur de décider d’une convocation des policiers en vue d’éventuelles poursuites et mises en examen. Les techniques d’interpellation mises en cause Le janvier, Cédric Chouviat, un père de famille de ans travaillant comme livreur, avait été victime d’un malaise cardiaque aux abords de la tour Eiffel après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par trois policiers lors d’un contrôle routier tendu, qui avait été filmé. Un quatrième policier était présent. Transporté dans un état critique à l’hôpital, il était mort le janvier des suites d’une asphyxie « avec fracture du larynx », selon les premiers éléments de l’autopsie communiqués par le parquet de Paris, qui avait ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire ». Le Monde et Mediapart ont eu accès aux enregistrements du téléphone de Cédric Chouviat pendant son interpellation. Pendant une dizaine de minutes, l’échange verbal entre lui et les policiers est sans cesse relancé. Après plusieurs provocations de part et d’autre, c’est un « guignol » probablement lancé par le livreur qui fait dégénérer la situation. Ces dernières paroles, il les prononcera sept fois : « J’étouffe ! ». Des mots qui ne sont pas sans rappeler ceux de George Floyd : « I can’t breathe » [Je ne peux pas respirer, ndlr]