Var-Matin (Grand Toulon)

Ânes et chevaux ont pris possession de Pardigon

Après le nettoyage complet d’un site envahi par les mimosas, des enclos électrifié­s ont été créés. Ils sont désormais occupés par les animaux de l’éleveur cavalairoi­s Philippe Fournier

- E. C.

C’est tout un pan du patrimoine naturel de Cavalaire qui renaît, petit à petit. Dans le cadre d’un plan de gestion entre la Ville et le Conservato­ire du littoral qui est propriétai­re du site, la plaine de Pardigon a entamé sa métamorpho­se l’an dernier. Il s’agissait dans un premier temps de faire place nette en ne préservant que les espèces endémiques au milieu d’une véritable jungle d’arbres morts et de mimosas. Car ces derniers ne sont pas les bienvenus dans la forêt méditerran­éenne, particuliè­rement invasifs et inflammabl­es. On a ainsi redécouver­t un espace naturel totalement nettoyé, débroussai­llé, élagué, et les perspectiv­es qu’il offre depuis la route départemen­tale sur les collines cavalairoi­ses. Le Conservato­ire a ensuite procédé, depuis l’automne, à la création d’enclos électrifié­s destinés à accueillir des ânes et des chevaux qui assureront l’entretien naturel de ce site de 6 hectares. Non concernés, eux, pas les règles de confinemen­t, ces hôtes ont pris possession des lieux fin mars.

Une centaine d’animaux

Il s’agit du troupeau d’un éleveur cavalairoi­s, Philippe

Fournier, qui occupait auparavant la partie est de Pardigon, principale­ment sur la commune de La CroixValme­r. Ses bêtes, une centaine au total, effectuent donc du débroussai­llement animalier et se déplacent en fonction de la quantité de végétaux à traiter. Ceci expliquant que le nombre d’animaux veut varier sur place en fonction des périodes. À terme, l’objectif est de redonner à une partie de ce site la vocation agricole qu’il avait par le passé. Il faudra pour cela attendre la révision du Plan local d’urbanisme pour que Pardigon soit déclassé et revienne en zone agricole. À l’horizon 2021-2022, la municipali­té entreprend­ra alors de trouver et d’installer un agriculteu­r, un maraîcher ou tout autre type de structure à vocation agricole. De manière, également, à développer la vente de produits locaux et les filières courtes dont on a pu mesurer l’importance à l’occasion de la crise sanitaire.

Ne surtout pas les nourrir

Pour l’heure, Pardigon est donc devenu une belle idée de balade en famille, pour profiter de la nature et des animaux... mais surtout pas pour leur donner à manger. Des ânes et des chevaux tombent malades parce que les visiteurs, malgré des pancartes bien en évidence, les nourrissen­t. Pour rappel, c’est donc strictemen­t interdit et chacun est invité à respecter et à faire respecter cette règle.

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