Relents d’incivisme dans les déchetteries de l’agglo
Prises d’assaut depuis le déconfinement, les déchetteries font toujours l’objet d’un flux important, causant parfois des impolitesses. Exemple avec celle de Saint-Raphaël, victime de son succès
Travaux d’aménagement de son espace, grand ménage de printemps, voire petit chantier chez soi : les Est-Varois ont forcément mis la main à la pâte, pendant le confinement, à croire les files d’attente, tous les jours, devant les déchetteries de l’agglomération depuis leur réouverture en début mai. « C’est la foire d’empoigne ! Il y a du monde tout le temps, à toute heure,
assure Bruno Vahiné, responsable de la déchetterie de Saint-Raphaël depuis 2007. Et ça ne s’est pas calmé depuis quelques jours, on est toujours à bloc. Les gens s’insultent, parfois. On a été obligé d’appeler la police à quelques reprises. C’est tendu, encore aujourd’hui. Il y a sans arrêt des gens qui se plaignent, ça n’arrête pas ! Je me suis dit que ça allait se calmer avec le temps, mais pour l’instant il y a toujours autant de monde… »
Incompréhensions
Pendant le confinement, les déchetteries, fermées pour les particuliers, sont restées ouvertes pour le passage des camions des ordures ménagères. « Nous avons accueilli seulement les professionnels ici à Saint-Raphaël, jusqu’à l’ouverture du 4 mai. Ensuite, nous tournions avec douze agents, et il n’était possible de venir, pour les particuliers, que sur rendez-vous ». Ce qui a pu engendrer de nombreuses incompréhensions, des gens se faisant refouler à l’entrée. Le non-port du masque est également un motif d’interdiction d’accès. « Depuis le 18 mai, il n’est plus nécessaire de prendre rendezvous pour venir. » Mais les flux de véhicules de particuliers restent toujours importants. « Régulièrement, on garde un oeil sur la caméra pour constater l’attente dans la rue et faire entrer petit à petit les véhicules. On a dû refuser des gens qui venaient d’agglomérations voisines, du Muy ou même de Cannes
», ajoute, amusé, Bruno Vahiné. Il faut dire que la déchetterie raphaëloise attire. « Avant, elle était scindée en deux parties. Une où l’on prenait tout au même endroit, et derrière, grand terrain vague où l’on déposait les végétaux. Désormais, depuis 2008 et les gros travaux d’installation des quais de transferts, elle s’étend sur 4 000 m² et est très fonctionnelle avec ses dix caissons alignés. Le tout nouveau compacteur hydraulique a également ses avantages. Tous ceux qui viennent ici disent que c’est grand, propre et agréable à utiliser ! » Bruno Vahiné glisse, cependant, « qu’il serait bien que les particuliers trient au préalable leurs déchets avant de venir ! »
Des projets à l’étude
Philippe Defrance, directeur général adjoint des services à la Cavem, en charge de la question des déchets, annonce également
« de prochains travaux à l’actuelle déchetterie de Fréjus pour réadapter les lieux et avoir un outil d’une plus grande qualité. Il y a également un projet à Roquebrune-sur-Argens, on est en train d’étudier des acquisitions de terrain, ainsi qu’un second lieu à Fréjus, du côté du Capitou. On essaie de se diversifier, et l’idée est d’avoir des déchetteries plus proches des riverains. »