Petits commerces : l’inquiétude monte
Le bar-tabac Le Cadiéro est l’un des points de rencontre les plus fréquentés du village. Ce bistrot, quasi familial, accueille en effet de l’heure du petit noir à celle des terrasses, de celle des habitués à celles où l’on se donne rendez-vous pour le travail ou pour se retrouver, à celle des dimanches matin où, comme à l’ancienne, les vignerons montent de leurs campagnes pour partager quelques moments amicaux.
Aides compliquées à obtenir
Aujourd’hui, Laurent et Olivier sont inquiets. Heureusement, l’activité tabac et jeux permet d’assurer un minimum de trésorerie : «Nos principaux fournisseurs et notre propriétaire sont des amis, et ils nous ont assurés, si besoin, de leur solidarité. Comme d’ailleurs la plupart de nos clients habituels… Si, à ce jour, nous pouvons faire face, il ne faudrait pas que cette situation s’éternise. Surtout que la saison estivale approche à grands pas et les propos du Premier ministre n’ont rien de rassurant. Par ailleurs, nous sommes confrontés aux difficultés des aides de l’Etat ou de l’Urssaf, qui ne sont pas simples, pour peu qu’elles aboutissent. »
L’été, fondement du commerce de village
« Ce qui nous manque, poursuivent les gérants, c’est une décision définitive, pour que nous puissions nous organiser, en respectant les mesures qui nous seront imposées. Ce sera un moindre mal. Dans un village comme le nôtre, le petit commerce a pour objectif de rester ouvert toute l’année et la saison estivale en est le fondement. Si malheureusement nous ne pouvons y faire face, nous craignons que l’année ne soit difficile. Et ceci est valable pour l’ensemble de nos collègues commerçants. Car les festivités habituelles risquent, au mieux, d’être réduites à la portion congrue. On connaît la fragilité de nos TPE, qui dépendent de la fréquentation, qui repose sur deux piliers : les vacances et la continuité de l’activité locale. Or, à ce jour, concernant les bars et restaurants, l’inquiétude monte. » En espérant qu’elle ne débouche pas sur le désespoir.