Toulon: il se déchaîne contre les policiers à la sortie d’une discothèque
Christina a voulu aller danser. Mais sa virée en boîte de nuit a tourné court, au bout d’une heure. Un homme agressif se déchaîne sur la voiture de la clubbeuse, stationnée sur le parking. Bilan : un pare-brise en morceaux, quatre rétroviseurs et une antenne de toit arrachés, et plus de 3000 euros de réparation déclarés. « Maintenant, je ne peux plus aller travailler… », expliquait la jeune brunette, vendredi, à la barre du tribunal correctionnel de Toulon, soutenue par la présence de nombreux amis.
« Je n’étais pas bien »
L’énergumène, un père de famille résidant à la cité Berthe à La Seyne, a été jugé coupable de dégradation, mais aussi de violence et rébellion auprès des forces de l’ordre venues l’interpeller, à 3h46 dans la nuit de mercredi à jeudi (du 9 au 10 mai), sur le parking de la discothèque toulonnaise Le Pussy Cat, dans le quartier Claret. Il a écopé d’une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis, avec une mise à l’épreuve de deux ans (1). Ce soir-là, Mohamed Z., furieux, avait repoussé Christina, la propriétaire du véhicule, venue s’interposer puis s’était réfugié sous un camion benne à l’arrivée des policiers. Avant de le placer en garde à vue, les trois agents avaient traîné l’individu en état d’ébriété jusqu’au fourgon de police, et essuyé une palanquée de coups de coude, de pied ainsi que des crachats au visage ayant occasionné une ITT d’un jour pour l’un des agents. « Je n’étais pas bien, poussait-il faiblement au tribunal. La violence, ce n’est pas mon délire. » Le trentenaire précisait qu’un autre client l’avait auparavant provoqué d’une « gifle par-derrière »à l’entrée de la discothèque, afin de justifier son soudain déchaînement. « Il est venu avec la fille (Christina, Ndlr), je pensais que c’était sa voiture », a-t-il affirmé, avant de s’excuser et de promettre de rembourser intégralement la propriétaire. En défense, Me Bertrand Pin pointait l’enfance d’un orphelin à l’abandon en Turquie, encore à la recherche de sa mère aujourd’hui. « Il venait de recevoir un coup de fil défavorable de l’avocat (...), et il a complètement dérapé », exposait l’avocat, qui a aussi dépeint un chef d’entreprise accompli. L’individu devra indemniser Christina de 1500 euros, chaque policier de 300 euros, ainsi que s’acquitter de la charge intégrale des frais de justice. Sale soirée. 1. Obligation d’indemniser les victimes et de travail.