«Faire de miettes un festin»
L’ouvreur toulonnais Jonathan Wisniewski qui portera les couleurs de Lyon la saison prochaine « profite » de la blessure de François Trinh-Duc pour retrouver, avec bonheur, la compétition
Le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Jonathan Wisniewski lâche cette maxime faisant référence à la sérieuse blessure de François TrinhDuc à l’épaule écarté des terrains jusqu’à la fin de la saison. Le forfait de l’international lui permet ainsi de revenir un peu dans la lumière, lui qui a été contraint de rester, cette saison, trop longtemps et trop souvent dans l’ombre.
Profiter au maximum
Question malheur - tout relatif -, l’ouvreur venu de Grenoble à l’intersaison n’a pas été épargné entre sa fracture du tout début de saison à l’avant-bras, ses problèmes musculaires répétés durant l’hiver puis sa mise au placard. Préféré au jeune Louis Carbonel, le futur joueur du LOU retrouve donc la compétition. Il sera sur le banc face aux Castrais, prêt à suppléer Anthony Belleau, le titulaire du poste. « Aujourd’hui, explique-t-il, mon but est de profiter au maximum de tous les moments qui me sont donnés, de croquer tous ces instants à pleines dents. On arrive dans les moments les plus excitants de la saison. Ce sont les 3, 4 ou 5 dernières semaines (la finale est programmée tout début juin). C’est le plus intéressant. J’ai envie de profiter et de savourer. Je veux faire un festin de la moindre miette. Durant les trois dernières saisons à Grenoble, j’ai suivi les phases finales en les regardant à la télé. Ici, à Toulon, je suis au coeur de cette fin de saison et j’espère bien la vivre jusqu’au bout. » Jamais véritablement entré au sein de la rotation entre ouvreurs toulonnais, l’ancien joueur du Racing a eu le temps de réfléchir tout en bossant dans son coin.
J’aime leur rugby
« Dans ce championnat, tout va très vite. Regardez les Rochelais. Ils étaient coleaders avec Montpellier en janvier. Aujourd’hui, ils ne sont pas assurés de prendre part aux phases finales. Avec des victoires à quatre ou cinq points, tout va très vite. À nous de bien aborder ce match contre Castres, ensuite viendront Pau et peut-être un barrage à la maison. La pression sera importante demain mais devant notre public, nous saurons trouver ce supplément d’âme ». À propos de la venue des Castrais, qui tenteront de ramener des points de leur déplacement dans le Var pour rester dans la course à la qualification, Jonathan Wisniewski ne se berce pas d’illusion. « Les Castrais connaissent leur projet sur le bout des doigts. J’aime beaucoup le rugby qu’ils développent. Leur jeu est propre, équilibré. Il y a une vraie qualité. Ils savent se montrer très forts quand leurs leaders répondent ‘présent’. Ils ont eu un côté suffisant qui les a desservis en cours de saison mais aujourd’hui, ils affichent une belle dose de confiance. Pour nous, ce sera une sorte de huitième de finale. Il nous reste encore des détails à régler pour se redonner un peu d’oxygène. Castres joue très bien au rugby et réalise des matches aboutis. Avec leur noyau dur, les Castrais sont capables de faire mal à la tête de beaucoup. On est prévenu… » Et une équipe prévenue en vaut deux, non ?