L’antenne GIGN d’Orange célèbre ses dix ans
Pour l’occasion, cette unité interrégionale, spécialisée dans les opérations sensibles et dans le contre-terrorisme, a rendu hommage au capitaine Nicolas, tué en mission dans le Var en 2016
Un nouvel hommage a été rendu hier au capitaine Alain Nicolas, tué il y a bientôt deux ans lors d’une intervention sur la presqu’île de SaintTropez. Le nom de ce gendarme de l’antenne GIGN d’Orange a été donné au bâtiment qui abrite cette unité spéciale basée dans le Vaucluse. Cette journée de commémoration a été aussi l’occasion de célébrer les dix ans d’existence de ce peloton de trente-deux militaires, créé à l’origine pour participer à la sécurité des centrales nucléaires. Le général de corps d’armée Marc Lévêque, commandant la gendarmerie en Paca, a rappelé combien les missions et le savoir-faire de l’unité avaient évolué.
Maillon incontournable de l’antiterrorisme
Aujourd’hui, l’antenne GIGN est spécialisée dans les opérations délicates : interpellations dans les milieux de la grande délinquance et de la criminalité organisée, forcenés retranchés, interventions dans les sites sensibles, autour de grands événements, etc. L’unité est également devenue un maillon « incontournable » du « schéma national d’intervention » mis en place suite aux attentats de 2015. Et le général Lévêque de décrire « un rôle de harpon territorial du GIGN ». Pour en donner la mesure, les gendarmes se sont livrés à une spectaculaire démonstration hier, avec la simulation d’une tuerie de masse suivie d’une prise d’otage. Déploiement de tireurs d’élite héliportés, coordination avec les unités primo intervenantes… « Dans la réalité, chacun essaie de se projeter le plus vite possible, confie le général Lévêque, le but étant de parvenir rapidement à un dispositif structuré.»