DES JURÉS sous « haute protection »
O na beau avoir sauvé le monde à plusieurs reprises (mais seulement au cinéma), on n’en est pas téméraire pour autant. Affronter une horde de photographes à mains nues, le premier jour du Festival, non merci ! Hier soir, Will Smith a donc savamment contourné le dispositif mis en place devant l’hôtel Martinez pour l’accueil du jury, et il s’est rendu directement au restaurant
La Palme d’or pour le cocktail et le dîner de présentation. Idem pour sa compatriote Jessica Chastain, déguisée en petit chaperon rouge. À l’exception de l’Allemande Maren Ade et de notre Agnès Jaoui nationale, les autres membres du jury ne se sont guère attardés devant les photographes. À la grande déception du public massé aux abords du palace qui aura toutefois pu acclamer plus tard dans la soirée l’ensemble des jurés perchés à la terrasse de La Palme d’or.
AMBIANCE DE THRILLER
En bon musicien, toujours dans le tempo, Gabriel Yared est arrivé le premier, suivi du réalisateur Coréen Park Chan-wook (et son inséparable sac à dos) et de l’Italien Paolo Sorrentino, souriant et détendu. C’était bien le seul ! La sécu était sur les dents, avec des hommes en noir à toutes les issues pour faire la chasse aux badauds. Le hall du palace avait pourtant été évacué un quart d’heure avant l’arrivée du premier juré... Le président Pedro Almodóvar est arrivé bon dernier, dans un concert de gyrophares et de ronflements de moteurs. En veste sport, polo et tennis blanches, il a prétexté l’heure avancée pour abréger, lui aussi, la séance photo. C’est donc dans une ambiance de thriller, que s’est joué le premier acte du 70e festival de Cannes. On espère que la suite sera plus « joyeuse et festive ».