SEMAINE DE LA CRITIQUE
Cinéma émergent et divergent
R évéler les talents émergents sur toute la planète cinéma, à travers tous ses modes d’expression. C’est la Semaine de la critique, 56e édition à Cannes. Une sélection de 11 longsmétrages (uniquement des premiers ou deuxièmes films) et 12 courts, dont les auteurs en compétition bénéficieront d’un atelier « next-up » (un laboratoire avec réalisateurs, producteurs, distributeurs…) pour accomplir leur premier long-métrage. Parfois, c’est un tremplin pour se faire remarquer, tel Grave, film de genre de Julia Ducournau salué en France, avant de dépasser les frontières hexagonales. La Semaine peut aussi faire « antichambre » officieuse pour le Festival, comme pour Jeff Nichols dont le Take
Shelter fut consacré à Miramar en 2011, avant que Mud puis Loving franchissent la passerelle vers la sélection officielle. La thématique 2017 ? «L’an dernier, on était plutôt dans la comédie avec Victoria ou le choc avec Grave, constate le délégué général Charles Tesson. Cette année, nous sommes plus dans la réalité politique, le monde du travail, avec des jeunes cinéastes matures, et concernés par le monde qui les entoure ». Dans La Familia, c’est un père qui arrache son fils des griffes de la mafia grâce à la valeur travail. Gabriel et la
Montagne traite du voyage à travers la découverte des autres et de soi-même.
Makala, documentaire tourné au Congo, souligne le labeur humain nécessaire pour faire tourner l’économie de marché.
Los Perros (Les chiens) est un film chilien politiquement incorrect sur le combat d’une femme pour dénoncer les puissants. Mais ce néoréalisme n’empêche pas le divertissement, et « la Semaine de la critique ne s’adresse pas qu’aux cinéphiles avertis », insiste Charles Tesson. À vous de voir…