«Je fais ça car j’aime l’histoire et Toulon!»
Demain à 17h45, au relais Peiresc, l’ancien premier magistrat donne une conférence sur l’histoire du littoral toulonnais, à travers une série de cartes postales et de photos d’époque. Entretien
Malgré ses 80 ans passés, l’ancien sénateur et maire de Toulon, François Trucy, reste bon pied bon oeil. À la terrasse du RCT Café, devant un demi, il dévoile son prochain projet : la présentation de sa conférence sur le littoral de Toulon, demain, au relais Peiresc. Classique direz-vous. Sauf que l’ex-édile se propose de brosser l’histoire du front de mer toulonnais à travers des documents d’époque, cartes postales et autres plans de la ville. Suivez le guide…
Demain, vous proposez une conférence sur le littoral toulonnais. Comment ça va se passer ? Eh bien, je vois ça comme une promenade qui part d’Ollioules, qui passe par la Tour royale, l’arsenal du Mourillon et va jusqu’à l’anse Magaud. Et, à chaque fois, je raconte l’histoire du lieu que l’on voit à travers les documents que j’ai rassemblé pour cette occasion.
Ces documents, justement, pouvez-vous nous en dire plus ? Vous savez, moi, je suis quelqu’un qui entasse, chez moi j’ai presque neuf mille images ! Mais pour cette conférence, j’en ai choisi cent quarante. Des anciennes cartes postales qui datent des années . Elles viennent tant de ma collection personnelle, de celles d’amis, que du fonds de M. Falconnet, ancien président du Club cartophile toulonnais, dont j’étais d’ailleurs membre. Mais il y aura également des anciens plans de la ville, dont certains remontent au XVIe siècle, que je suis allé prendre dans les archives de la ville de Toulon, des Amis du Vieux-Toulon et de celles de l’Académie du Var. Sans oublier les photos de la reconstruction du port, des années , issues des archives municipales. Pour illustrer la Batterie basse, j’ai même utilisé un tableau de Vincent Courdouan, le grand peintre toulonnais des années .
Mais comment avez-vous fait pour sélectionner cent quarante images parmi neuf mille ? Bah, je ne sais pas… Celles qui m’interpellaient le plus bien sûr. Mais vous savez ce n’est pas très dur, il suffit de partir du début de l’arsenal et de faire l’itinéraire.
D’ailleurs, y aura-t-il des images de l’arsenal ? Non, je n’ai pas demandé des photos de l’arsenal… Ce n’est pas le Toulon que nous vivons. Et puis, je ne crois pas que les militaires auraient aimé. Ça me fait penser à une histoire: un jour, quand j’étais maire, il n’y avait pas encore le tunnel et il y avait le projet, parmi d’autres, de faire une autoroute aérienne traversant Toulon. Sauf que quand l’amiral de la préfecture maritime a vu ça, il s’est écrié : «Mais il suffit de se baisser pour voir l’Arsenal!» Autant vous dire que le projet n’a jamais vu le jour… En et en , vous aviez déjà fait des conférences à partir de cartes postales, mais cette fois sur le coeur de la ville. Pourquoi en faire une sur le littoral en ? Parce que beaucoup de bâtiments ont été reconstruits à partir des années . Avec les bombardements précédents le Débarquement, le port a été particulièrement touché, la ville a été détruite à % et est passée de cent vingt mille à trente mille habitants. Tous les moins de ans étaient évacués d’office. Je m’en souviens bien, j’avais ans à l’époque !
Mais, M. Trucy, vous avez ans, vous avez été maire pendant dix ans et sénateur pendant près de vingt ans. Finalement, pourquoi vous faites tout ça? Parce qu’après le Sénat, je suis entré à l’Académie du Var et j’ai découvert l’intérêt de présenter un thème par l’image. Et puis, parce que j’aime l’histoire et les Toulonnais, même s’ils m’ont un peu maltraité… Demain 17 h 45. Relais Peiresc, 31 boulevard de Strasbourg. Entrée libre.