Députés transparents sur le sujet
La loi autorise un député à disposer jusqu’à cinq collaborateurs, dans la limite de euros bruts.
« Il faut parfois une confiance absolue » Philippe Vitel, député LR du Var, emploie sa fille Carole. Un contrat de heures par semaine. « Quand j’ai été élu député pour la première fois, Carole ma fille, venait de finir ses études. Elle s’est particulièrement investie pour lancer la permanence, aux côtés de mes autres collaborateurs. Elle est restée à mes côtés pendant un an, avant de partir travailler ailleurs. » Elle conserve tout de même un temps partiel, à raison de heures hebdomadaires. « Elle assure la logistique de la permanence, la gestion » explique le député du Var qui confirme que « ce n’est pas un collaborateur classique », c’est bien plus que cela. Sans porter atteinte au travail ou à l’intégrité de ses quatre autres collaborateurs (deux temps plein, un mi-temps à Paris et un temps partiel), Philippe Vitel ne cache pas que sa fille a sa confiance absolue et « parfois, c’est nécessaire, lorsqu’il est question notamment de remboursement de frais de mandat, etc ».« Si ce n’était pas elle qui se chargeait de ça confie même le député Vitel, ce ne serait aucun autre de mes collaborateurs. Je m’en chargerais directement.»
« On avait un besoin réciproque de travailler ensemble» Rudy Salles, député UDI des Alpes-Maritimes, emploie sa femme et son gendre. Rien d’extraordinaire, selon lui. « C’est très simple, la vie politique est très dure. Elle peut vous amener à vous couper des autres, à vous tenir éloigné de votre conjoint parce qu’il ne la suit pas, qu’il ne la comprend pas », commence le parlementaire avant d’expliquer que sa femme fait partie de la seconde école : « On avait un besoin réciproque de travailler ensemble et ça l’intéresse ». Évidemment, la confiance est « totale » dans le couple à la ville et à l’Assemblée nationale. « J’ai toujours été parfaitement transparent », reprend le député niçois. « Elle prépare mes interventions, souvent sur les thématiques sociales, elle reçoit beaucoup ». Être “madame Salles” lui confère aussi un statut particulier, selon monsieur qui raconte, amusé : « Lorsque je demande aux gens qui me viennent me voir si ils souhaitent être reçus par un collaborateur parlementaire, ils me disent non, lorsque je dis “Annie Salles”, ils disent oui. Ils ont l’impression que c’est moi ! » Quant à son gendre Christophe Barbosa, Rudy Salles tient à préciser : « il a été mon collaborateur avant d’être mon gendre. » Les deux hommes travaillent ensemble depuis - ans. « Il a commencé sa carrière à la mairie de Nice, sous Jacques Peyrat, alors vous voyez… »