Var-Matin (Grand Toulon)

Maxime Riou, une vie faite de bonnes ondes Fréjus

Chauffeur de salle, puis assistant de Morandini sur Europe 1, le jeune homme originaire de Saint-Aygulf est, à 27 ans, le redacteur-chef adjoint de Touche pas à mon poste

-

Maxime Riou avait seulement trois mois lorsque ses parents se sont installés à Saint-Aygulf. Élève au collège Villeneuve à Fréjus, puis lycéen à SaintExupé­ry, où il obtient un bac marketing, le jeune homme nourrit, depuis sa plus tendre enfance, une passion sans limite pour les médias et la radio en particulie­r. «Lorsque j’étais minot, il m’est souvent arrivé de jouer les animateurs radio seul dans ma chambre. J’étais également un grand fan de jeux télé. À cette époque mon émission favorite était le « Bigdil » de Vincent Lagaf. D’ailleurs lorsqu’on me demandait ce que je voulais faire quand je serais plus grand, je répondais à chaque fois : je veux être Vincent Lagaf ! » Afin d’assouvir sa passion médiatique, cet Aygulfois de coeur s’exerce sur des radios associativ­es de la région. À peine majeur, il commence à donner de la voix au micro de Radio AS à Cannes et à Nice Radio. « J’ai vraiment appris sur le tas. À Nice Radio, j’étais en contact, via Facebook, avec un ancien directeur de chez NRJ. Un jour ce dernier m’a proposé de travailler pour la radio de la SNCF… à condition de monter à Paris. J’ai dit banco ! J’ai fait ma valise et je suis monté dans la capitale… » Loin des plages dorées de Saint-Aygulf, à 21 printemps Maxime Riou travailler­a pendant 3 ans pour Radio SNCF. « À côté de mon boulot, j’assistais régulièrem­ent à des émissions de Jean-Marc Morandini sur D8. En coulisses, je voulais voir comment il travaillai­t. En discutant avec la production, et après un essai, je suis devenu chauffeur de salle de son émission «Morandini». J’y suis resté deux ans. Quand il a quitté D8 pour NR12, j’ai alors continué à faire chauffeur de salle pour d’autres émissions… » Puis un beau matin, le téléphone sonne… C’est Morandini au bout du fil, « JeanMarc m’a appelé pour m’annoncer qu’il avait besoin d’un assistant pour son émission sur Europe 1. » Alors qu’il était prêt à regagner ses quartiers d’enfance dans le sud de la France, Maxime saute immédiatem­ent sur l’occasion. « C’était l’opportunit­é à saisir… » Pour ne pas dire la chance de sa vie, le tournant d’une carrière à tout juste 24 ans balais, « j’ai tenu le poste d’assistant de l’émission « Grand direct des médias ». Mon job consistait à préparer les fiches de Jean-Marc, monter le zapping, m’occuper des réseaux sociaux de l’émission. Puis, un jour il m’a proposé de prendre l’antenne pour donner chaque matin les audiences réalisées la veille par les chaînes de télé… Étant passionné par les médias, le fait de donner ces chiffres chaque matin était assez excitant pour moi. D’autant qu’on recevait les audiences de Médiamétri­e à 9 h 01 et ma chronique était programmée à 9 h 05. J’avais donc une poignée de minutes pour analyser les audiences tout en essayant de rendre les chiffres intéressan­ts pour les auditeurs. D’autant qu’il fallait expliquer au passage pourquoi leur émission fétiche a marché, pourquoi une autre a moins marché. C’était pas mal de travail mais ô combien passionnan­t… » Pour Maxime, le rêve devient en quelques années réalité. Lui, ce fana des médias ne pouvait espérer mieux que de bosser sur les ondes de l’une des radios mythiques de l’Hexagone. Son expérience sur Europe1 durera trois saisons. L’occasion chaque jour de rencontrer les stars de la station, parmi lesquels un certain Cyril Hanouna… « J’étais déjà admiratif de son travail. C’est vraiment un grand profession­nel ! Nous sommes restés en contact durant deux ans tels de simples amis… » Au mois de novembre dernier, petit coup de fil de Cyril Hanouna, « il me demande alors si je veux rejoindre l’aventure de l’émission « Touche pas à mon poste ». C’était pour moi un contre de fée de ouf. » À 27 ans, Maxime devient ainsi rédacteur chef adjoint de TPMP. Ni plus ni moins… Comme quoi la chance sourit toujours aux audacieux. Même à un petit provincial de Saint-Aygulf qui, dans le monde fermé des médias parisiens, a su se faire une belle place au soleil. « Je m’occupe de tout le contenu éditorial de l’émission avec la rédactrice en chef. Chaque jour lors des réunions, je valide les sujets et les images qui vont être diffusés le soir en direct. Mes journées commencent à 9 h 30 et se terminent le soir à 21 heures par un débriefing après l’émission. Lors du direct, je suis en régie avec mes fiches. Je fais le travail que je voulais depuis enfant. Je vis un rêve éveillé », affirme Maxime Riou d’une voix sûre, «Cyril est un homme au grand coeur qui fonctionne à l’affect et qui fait facilement confiance à ses collaborat­eurs. Il a 75 000 idées à la seconde. C’est un vrai profession­nel des médias mais toujours très exigeant ».

Quand j’étais petit, je voulais être Vincent Lagaf ” Je me considère comme touriste à plein temps”

« Je reviendrai­s dans le Sud d’ici - ans»

Malgré cette ascension fulgurante, Maxime n’a pas perdu les fondamenta­ux et encore prit la grosse tête. «Depuis mon arrivée à Paris et aujourd’hui encore, je me considère comme un touriste à temps plein. Disons que je ne me sens pas vraiment parisien. D’ailleurs, je pense encore travailler 3 ou 4 ans et je reviendrai­s dans le Sud. C’est une certitude et c’est bien programmé dans ma tête. J’ai des attaches de coeur dans le sud de la France où je descends pratiqueme­nt tous les deux mois… Je tiens à ce que mes enfants grandissen­t au bord de la mer avec toute la douceur de vivre propre au Sud. J’ai été élevé dans cet environnem­ent et je veux que mes enfants aient cette chance… » Mais après avoir vécu de l’intérieur les prime-time des plateaux télé parisiens, ce retour aux sources pourrait lui paraître ennuyeux. « Pas du tout, mon objectif serait de renouer avec mes premiers amours. C’est-à-dire devenir animateur d’une radio locale comme Kiss FM ou NRJ Côte d’Azur. » Histoire de joindre l’utile à l’agréable et boucler la boucle entre le Nord et le Sud. Nul doute qu’à son retour,

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France