Fernandez Lobbe aime trop l’Europe pour la quitter
Habitué aux parcours exaltants du RCT en coupe d’Europe, Juan Martin Fernandez Lobbe ne peut envisager d’échouer cette année, peut-être sa dernière, dès la phase de poules
Sept ans déjà que JuanMartin Fernandez Lobbe a posé ses valises à Toulon et bientôt, sans doute, la fin d’une formidable histoire… Mais pas tout de suite ! Arrivé dans le Var avec Philippe Saint-André en provenance de… Sale où il venait déjà de passer trois belles saisons, le grand troisième ligne argentin ne semble pas encore prêt à boucler la boucle. « On aborde ce match de demain avec beaucoup d’envie. Ça fait un moment que l’on vit de belles choses dans cette compétition et on ne peut pas s’arrêter. Personnellement, j’ai encore envie de jouer un quart de finale de Coupe d’Europe. On a de très bons joueurs, on est dans un très bon club. Cela t’oblige à te qualifier pour les quarts de finales de la Coupe d’Europe. C’est la base » a expliqué le Juan-Martin interrogé avant ce match contre Sale.
« Je veux jouer un quart de finale »
Le RCT a beau souffrir un peu cette année, FernandezLobbe qui a 35 ans sent la fin du match se rapprocher, ne peut se résoudre à baisser le curseur de ses ambitions : « Personnellement, la seule chose que je veux, c’est jouer un quart de finale. C’est la chose la plus importante pour moi. C’est le match le plus beau à jouer. Les matches couperet comme cela, c’est cool. ». Très frustré par la récente contre-performance du RCT à Clermont, Juan-Martin espère que les mots du coach, délivrés dès lundi dans l’intimité du vestiaire ont été entendus : « On vient de prendre trente points contre Clermont. Si tu arrives le lundi et que tu dis que tout va bien, ça ne va pas. On a pris une correction et ce n’est ni normal que Toulon ne gagne pas à l’extérieur, ni de prendre trente points. Il faut travailler et baisser la tête. Il faut bosser. Cela fait un moment que l’on n’arrive pas à gagner à l’extérieur. Je pense que les équipes adverses ont davantage confiance quand elles jouent contre nous. Il faut bien se préparer, que le match soit à l’extérieur ou à Mayol. La préparation doit rester la même. L’esprit doit être le même. ». On peut évidemment compter sur lui pour montrer l’exemple et porter la bonne parole au sein d’un groupe où il conserve un beau rayonnement.
« Ça va être un match intense »
Et si par la force des choses et du temps, il ne reconnaît à peu près plus personne dans le camp d’en face, il sait quand même à quoi s’attendre demain: « Sale est une équipe qui joue très bien. Ils jouent proprement et ils essaient d’envoyer le ballon d’un côté à l’autre. Ils aiment bien le porter également. Ça va être une rencontre intense comme tous les matches de la Coupe d’Europe qu’il faut absolument gagner » résume Lobbe pas plus perturbé que ça par les derniers réajustements du staff et l’arrivée d’un nouveau spécialiste pour les avants : «On prépare ce match comme d’habitude. Mike Ford a été très clair sur le rôle de chacun. À présent, c’est à nous joueurs de faire comme d’habitude, à se concentrer et à jouer. Maintenant, on a un mec de plus (Richard Cockerill, N.D.L.R.) pour nous aider à bien nous préparer. C’est la décision de Mike Ford. Il a dit qu’il avait besoin d’un mec supplémentaire pour l’aider à tout préparer avec Steve Meehan et Marc Dal Maso. Maintenant qu’il est là, on ne va pas parler de son palmarès car il a presque tout gagné. On est là pour bien préparer le match contre Sale ». Pas question de se disperser dans de vaines luttes d’influence ou de se laisser gagner par l’émotion, le professionnalisme exige une bonne dose de pragmatisme et Lobbe s’en accommode parfaitement… La seule chose qui importe aujourd’hui au cerveau toulonnais est de prendre cinq points face à Sale pour rester dans la course à la qualification. Et à ce titre, Lobbe estime que l’entame sera encore capitale : « Depuis que Mike Ford est là, il rappelle régulièrement qu’il faut bien commencer les matches. À Mayol, on a presque toujours bien débuté. Contre Sale, il faut gagner et aller chercher ce petit point qui fait du bien à la fin» martèle Juan dont on ne peut pas douter un instant de l’envie de tout donner, une fois encore pour pouvoir jouer les prolongations.