Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Sous les étoiles, Michel Polnareff rayonnant

Invité mystère du traditionn­el concert d’été, l’artiste s’est joué des conditions atypiques de la citadelle, délivrant un concert unique et nouant une complicité joyeuse avec le public.

- N. SA.

Jamais il n’était monté sur scène dans de telles conditions techniques, sur une scène confidenti­elle, configurée pour quelque 1 300 spectateur­s. Un défi pour l’artiste, un régal pour le public.

En confiance, grâce à son ami Jean-Claude Darmon, grâce à son producteur Serge Khalifa qui glissera à l’issue de cette représenta­tion -- « ce concert restera dans la vie d’artiste de Michel » --, Polnareff a préparé ce concert atypique sans filet pour une prestation unique à la citadelle de Saint-Tropez, village qu’il retrouvait après plusieurs décennies d’absence. Le parfum de la jeunesse l’a certaineme­nt enivré : « Saint-Tropez, ça me rappelle des souvenirs : le Byblos, B. B. », diffuse-t-il.

Tenu secret jusqu’au dernier moment, pour ne pas décevoir ses fans de la France entière, le concert offert à la population par la municipali­té a baigné dans une atmosphère nostalgiqu­e et badine. « Sérieuseme­nt, ça me touche beaucoup d’être ici », reconnaît l’artiste qui est devenu, ce mardi soir, citoyen d’honneur de la Ville de Saint-Tropez. « C’est un formidable cadeau ».

Un cadeau mélodique

Sur scène avec Michel Polnareff, les musiciens de sa dernière tournée de 14 dates en 2023, mais sans choeur. « D’habitude, j’ai mes

Michel Polnareff n’a cessé de dialoguer avec le public, venu découvrir cet invité mystère des festivités tropézienn­es autour du 15 août.

choristes. Est-ce qu’il y a des choristes ici ? Éteignez les lumières, ils sont timides », balance-t-il en début de set, cherchant à émoustille­r l’audience, le ton un brin provocateu­r : « C’est la première fois que je chante devant un public qui fait du play-back », taquine-til. ‘‘Son’’ public qui s’allume après

un moment à l’observer, à admirer ses doigts qui papillonne­nt sur les touches du piano, à écouter cette voix qui cherche son chemin (Sous quelle étoile suis-je né? ) : celui-ci s’époumone enfin en écho au chanteur sur des titres étendards Tout, tout pour ma chérie, La poupée qui fait non, On

Sous les yeux notamment d’Enrico Macias et de nombreux autres fans, Michel Polnareff s’est dit

ira tous au paradis. Le répertoire parfait pour tout fan du mélodiste qui entonnera aussi Dans la rue, La mouche, tam-tam, l’amour avec toi, Le bal des Laze.

Un peu de réverbe dans la voix, pour étirer le temps. Des tubes spatialisé­s dans l’enceinte de la citadelle de Saint-Tropez. Avant

Un événement qui a dépassé toutes les espérances de la maire Sylvie Siri : «Jene pensais pas que c’était possible de l’accueillir à la citadelle. Il était hors tournée. C’est une chance, on a vaincu tous les obstacles ensemble. C’est fou ce que Saint-Tropez peut provoquer auprès des artistes », s’émerveilla­it celle qui était en contact direct avec l’artiste depuis plusieurs mois. Mardi soir, elle était aux anges, comme le millier de spectateur­s. Après le concert, elle a partagé quelques instants avec l’équipe de production et l’artiste au Byblos. Ultime souvenir d’un voyage musical express, entre L. A. et Saint-Tropez.

la communion : Lettre à France chantée « A cappella, c’était pas prévu : Saint-Tropez, c’est un moment historique » sourit l’artiste, avant de reprendre en version symphoniqu­e, entendue lors des cérémonies des J.O. « Ce n’est plus un chanteur, c’est un showman, clame Antoine, fan de la première heure et sous le charme. J’ai adoré. C’est ma tour Eiffel ». Polnareff, un monument sous les étoiles. Goodbye Michel.

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(Photos ABJ)
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« flatté » d’être fait citoyen d’honneur par la Ville.
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