Pauline Ferrand-Prévot (VTT) : une malédiction à briser

Pauline Ferrand-Prévot a un contentieux à régler avec les Jeux. C’est simple, c’est la seule médaille qui se refuse toujours à la cycliste de 32 ans. La native de Reims (Marne), qui réside à Fréjus, a déjà empilé 18 titres de championne du monde en VTT, sur la route, en cyclo-cross ou en gravel, mais elle s’est toujours cassé les dents sur les JO. À Londres (2012) et Rio (2016), elle avait fait le pari de s’aligner en cross-country et sur la route. À chaque fois, elle est rentrée avec des bagages chargés de larmes. En Angleterre, elle avait terminé sur la route et en VTT. Au Brésil, elle avait franchi la ligne en position sur la route et jeté l’éponge en VTT. Il y a trois ans, à Tokyo, elle ne concourait plus qu’en cross mais la déception est restée la même victime d’une chute puis d’une crevaison. Le dimanche 28 juillet, la coureuse d’Ineos Grenadiers rêve donc de briser la malédiction. Pour toucher enfin au Graal, la championne du monde sur route s’est isolée. Elle s’est entraînée dans son coin en accordant très peu d’interviews. « L’énergie m’est comptée, je ne peux pas me disperser, justifiait ‘‘PFP’’ sur le site de sa Fédération début juin. J’ai pris du recul par rapport aux réseaux sociaux, extrêmement énergivores et, c’est vrai, j’évite même les situations où je suis obligée de faire la conversation. »

Cela a porté ses fruits cette saison en Coupe du monde. La quintuple championne du monde de cross-country n’a disputé que deux des six premières manches à Nove Mesto (République tchèque) et à Val di Sole (Italie). Au bout, elle a enregistré deux victoires. Et si elle a abandonné en Roumanie lors des championnats d’Europe, c’était pour se préserver après une chute. Paris sera son dernier défi en VTT avant de se consacrer sans doute à la route.

Son programme :

VTT cross-country (dimanche 28 juillet)