Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

L’épisode 3 fêté partout dans le Var

La vis se desserre encore depuis hier, avec la 3e phase du déconfinem­ent. Comme de nombreux citoyens, les fans de courses hippiques ont retrouvé leurs habitudes ce mercredi à Saint-Raphaël.

- V. G. vgeorges@nicematin.fr

Ç «a va, je n’ai pas perdu la main ». En encaissant son premier client, Ahmed Touil a le sourire. Ce mercredi matin, il a rouvert les portes du PMU Store, qu’il gère à Saint-Raphaël depuis quatre ans. Huit mois que ce passionné de courses hippiques attendait de retrouver son commerce et l’ambiance avec les turfistes. L’ancien propriétai­re du Bar provençal, situé à 200 mètres de là, a tout prévu pour ses clients : petits gâteaux et café sont proposés aux premiers arrivés. Des retraités en cette matinée ensoleillé­e. Et pour fêter ça, Ingrid Joseph, la cheffe de secteur de l’agence de Nice, est venue leur offrir porteclés et stylos siglés PMU.

« Ça m’a manqué quand c’était fermé »

Rahmani, une figure de la cité, vient tous les jours. «Jejoue4à 5 euros, dit-il. J’ai choisi dans le jeu du patron, les chevaux qu’il a conseillés, plus un spot à 2 euros ». Jean arrive un peu plus tard et commente : « Ça m’a manqué quand c’était fermé, surtout Ahmed. J’allais jouer à la presse ». Lui étudie les cotes, et même s’il vient quotidienn­ement, il avoue « ne pas gagner beaucoup » .Un autre Jean a réagi de même, se déportant ailleurs pour parier pendant cette longue période de fermeture. Il a préféré revenir au galop dès la réouvertur­e du PMU Store « pour l’accueil et parce que c’est plus tranquille ».

Ici, on joue en direct

Le profil du parieur qui fréquente l’établissem­ent est assez simple à dresser : « En majorité ce sont des hommes, surtout des retraités le matin, des actifs ou des plus jeunes ensuite. La clientèle est très variée. De l’ouvrier au directeur de banque, en passant par l’ingénieur ou le commerçant, tout le monde se mélange », constate le maître des lieux. Avec un pari moyen de 10 à 12 euros, il se situe dans la moyenne nationale, établie à 11 euros.

Écrans, machines, journaux, tout est fait pour faciliter, encourager les clients à faire le bon choix. Certains, qui ne savent pas lire ni écrire, maîtrisent l’appareil, très intuitif, permettant de miser avec une carte ou des espèces. Ici, on joue en direct, jusqu’à la dernière seconde avant le départ des chevaux, les yeux rivés sur le téléviseur géant pour suivre leurs performanc­es. Le coeur battant, en espérant le gros gain. La plus grosse somme remportée sur place a atteint 15 000 euros. Pari bien étudié ou chance ? Seul le gagnant le sait…

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Les turfistes assistent aux courses en direct sur le téléviseur géant, où ils ont à leur dispositio­n tous les éléments pour faire leur choix : les partants, les cotes, les jockeys, l’état du terrain, etc.

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