Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Contre-amiral Marc Aussedat : « Une mission pionnière »

Le Premier ministre Jean Castex a passé la nuit à bord

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Pour son dernier embarqueme­nt à bord du Charles-deGaulle en tant que commandant du groupe aéronaval français, le contre-amiral Marc Aussedat se souviendra longtemps de cette mission Clemenceau 21. Une mission pleinement réussie certes, mais aussi marquée par quelques premières. Même s’il répugne à comparer ses différents embarqueme­nts, tant « l’environnem­ent géopolitiq­ue diffère d’une mission à l’autre » ,on sent bien que la mission Clemenceau a été particuliè­re à plus d’un titre.

« Pionnière dans un certain nombre de domaines », pour reprendre les propres mots de l’officier. « Pour la première fois, nos avions sont intervenus sur le théâtre irakosyrie­n à partir de la Mer Rouge. Longtemps considérée comme un simple corridor, cette mer est un théâtre à part entière avec ses acteurs,

Tout juste rentré de son déplacemen­t officiel en Tunisie, le Premier ministre Jean Castex, accompagné de la ministre des Armées Florence Parly, a enchaîné en rejoignant le Charles-deGaulle vendredi soir. Pour le chef du gouverneme­nt qui a passé la nuit à bord, c’était l’occasion de rendre visite à la Marine nationale plus longuement qu’il n’avait pu le faire depuis sa nomination à Matignon le 3 juillet dernier.

Un déplacemen­t à « dimension humaine »

Pour découvrir, bien comprendre le fonctionne­ment d’un des outils les plus emblématiq­ues de la Marine - « 42 000 tonnes de diplomatie », comme on surnomme parfois le porte-avions - le timing est parfait. Le Charlesde-Gaulle rentre en effet de quatre mois de mission pendant laquelle il a participé une fois encore à l’opération Chammal de lutte contre le terrorisme islamiste au Moyen-Orient.

Si le contre-amiral Marc Aussedat, commandant du groupe aéronaval, doit présenter ses tensions. Pouvoir mettre en oeuvre nos avions à partir de la Mer Rouge nous le bilan de la mission Clemenceau 21 au Premier ministre, ce déplacemen­t est à « dimension humaine » précise l’entourage de Jean Castex. Traduction : le Premier ministre s’entretiend­ra, donne une liberté d’action plus grande », se félicite l’amiral Aussedat. échangera avec les marins. Dans un discours programmé ce samedi matin dans les hangars aviation du porte-avions, Jean Castex devrait par ailleurs rappeler la volonté du gouverneme­nt

Autre fait marquant, pendant plus de 35 jours, l’officier général français s’est vu confier le commandeme­nt de la Task Force 50, le Top de la Ve flotte américaine ! Conséquenc­e : « outre le Charles-de-Gaulle et son escorte, j’ai eu sous mon commandeme­nt un deuxième groupe aéronaval constitué autour de l’USS Eisenhower », commente humblement l’amiral Aussedat. Cette décision traduit en tout cas la confiance qui existe désormais entre les marines française et américaine. Et pour rester dans le ton, pour ses derniers jours de mer avant de regagner Toulon, le Charles-deGaulle aeu « la chance de rencontrer le Queen Elizabeth et d’apprendre à travailler avec », commente l’amiral Aussedat. Autant de points qu’il a eu l’occasion de présenter au Premier ministre ce vendredi soir. de respecter la loi de programmat­ion militaire (2019-2025) qui, malgré un contexte économique difficile, a prévu d’élever le budget de la Défense à 2 % du PIB à l’horizon 2025.

 ?? (Photo Frank Muller) ?? Lors de son passage à Toulon en janvier dernier pour la signature du contrat de plan Etat-Région, Jean Castex avait certes rencontré l’amiral Laurent Isnard, préfet maritime de la Méditerran­ée, mais n’avait pas eu le temps de rendre visite à la Marine nationale. C’est désormais chose faite.
(Photo Frank Muller) Lors de son passage à Toulon en janvier dernier pour la signature du contrat de plan Etat-Région, Jean Castex avait certes rencontré l’amiral Laurent Isnard, préfet maritime de la Méditerran­ée, mais n’avait pas eu le temps de rendre visite à la Marine nationale. C’est désormais chose faite.
 ?? (Photo Frank Muller) ?? Le contre-amiral Marc Aussedat, commandant du groupe aéronaval français pendant les quatre mois de la mission Clemenceau 21, avec en fond le HMS Queen Elizabeth.
(Photo Frank Muller) Le contre-amiral Marc Aussedat, commandant du groupe aéronaval français pendant les quatre mois de la mission Clemenceau 21, avec en fond le HMS Queen Elizabeth.

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