Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Première tendance positive pour l’hôtellerie-restaurati­on

Les profession­nels ont réussi à limiter la casse avec des réservatio­ns de dernière minute et des courts séjours principale­ment en août. Reste à savoir si les clients seront présents à l’automne

- ANAÏS GRAND agrand@nicematin.fr

Les réservatio­ns pour l’hôtellerie ont été au-delà de ce que l’on imaginait. » Valérie Marcy, chargée du tourisme pour Dracénie Provence Verdon agglomérat­ion (DPVa) en reste sans voix. Tout comme les hébergeurs dracénois. Cet été, le tourisme français leur a permis de limiter la casse.

« Certains ont pu sauver les meubles en juillet et août, après plusieurs mois de fermeture liés au confinemen­t. D’autres ont carrément eu de meilleurs résultats par rapport à l’an dernier », s’étonne la maire de La Motte.

Pourtant, le démarrage a été long pour tout le monde. Mais c’est le résultat qui compte. Et Jean Guérin, gérant de l’hôtel Provence de Draguignan en est fier. Même si son mois de juillet a été « extrêmemen­t moyen, voire mauvais », reste que celui d’août a été un succès. « Notre indice d’occupation a augmenté d’un point par rapport à août 2019. C’était bon, même très bon. Parfois, l’hôtel affichait complet. »

Limiter la casse

Seulement, le profession­nel de l’hôtellerie a dû faire des compromis pour y parvenir en cassant les prix. Comme d’autres... « Au début du mois de juillet, c’était trop calme. Nous avons commencé par faire une réduction de 20 %. Comme cela n’évoluait pas à la fin du mois nous sommes descendus à moins 40 % », détaille Patricia Boetti, cogérante du camping de la Foux, à Draguignan. Une initiative qui a fini par payer. Bien entendu, le chiffre d’affaires perdu pendant le confinemen­t n’a pas été récupéré. La structure a pioché dans ses réserves de trésorerie « pour se maintenir à flot ». Mais tous n’ont pas eu cette possibilit­é.

À l’image de Jean Guérin. Ses résultats du mois de juin ont chuté de moitié par rapport à la même époque en 2019. En revanche, la casse a été contenue en août avec seulement -25 %. « Les réservatio­ns de dernière minute nous ont sauvés. Reste à savoir si cette tendance va se poursuivre. Nous n’avons aucune idée de la fréquentat­ion en automne. »

Clientèle indécise

Les Français ont donc suivi les recommanda­tions nationales en privilégia­nt les vacances dans l’hexagone plutôt qu’à l’étranger.

« Beaucoup sont venus de Bretagne, d’Ile-de-France, du RhôneAlpes… Mais cette fois, ils ont opté pour de courts séjours », poursuit Valérie Marcy. Une aubaine pour les hébergeurs qui espèrent que la clientèle attendue à l’arrière-saison sera au rendez-vous.

« Habituelle­ment j’accueille 70 % d’étrangers. Cet été, j’en ai eu une dizaine seulement. Le reste, que des gens du coin », remarque Sylvie Dauzats, propriétai­re du Clos SaintEspri­t, une maison d’hôtes. Des Bretons, des Parisiens, des Lyonnais… Mais surtout des Provençaux, souvent en provenance de départemen­ts limitrophe­s. «Des Alpes-Maritimes, des Bouches-duRhône, ils sont venus découvrir leur territoire. » Là encore pour de courtes périodes. « Une semaine maximum. Leurs séjours sont souvent imprévus », justifie-t-elle. Toutefois, il est trop tôt pour dresser un réel bilan de la saison touristiqu­e. Rendez-vous fin septembre pour les statistiqu­es...

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(Photo Ph. Arnassan) Les hébergeurs dracénois doivent faire en fonction d’une clientèle indécise.

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