Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Rentrée : haut les masques dans les amphis dracénois

Les antennes dracénoise­s de l’université de Toulon ont fait leur rentrée. La faculté de droit, ainsi que l’IUT de gestion ont accueilli leurs étudiants de première année… avec précaution

- LEÏLA DAVAUD draguignan@nicematin.fr

Luca et Manuela se tiennent au beau milieu de leur nouveau campus. Ça y est : le lycée est fini et encore pire… les vacances. Les deux amis essayent de se repérer parmi une horde de masques plantée devant la faculté de droit de Draguignan. Des regards sont échangés, à défaut de sourires. Certains sont plus insistants que d’autres. «Qui est-ce ? », pensent-ils si fort qu’on croirait l’entendre. « Heureuseme­nt que c’est une petite ville, souffle la jeune femme. Beaucoup se connaissen­t au moins de vue… Ça facilite un peu les choses. » Deux cents futurs juristes sont inscrits à la faculté en première année de licence et doivent passer cette étape délicate de la rencontre masquée.

« C’est spécial, mais au moins on a la chance de pouvoir reprendre les cours, lâche Luca d’un haussement d’épaules. Beaucoup sont en télétravai­l, nous sommes en majeure partie en présentiel : pas de quoi se plaindre. Tout est organisé pour que la rentrée se déroule dans de bonnes conditions. »

Organisati­on « hybride »

La solution miracle face à l’obligation de distanciat­ion : un système de roulement. Sur les cent quatre-vingts étudiants, «un groupe sera en amphithéât­re, l’autre regardera en direct via Zoom sur leur ordinateur. Tout le monde bénéficie du cours en temps réel », annonce Sophie Lacomare, responsabl­e administra­tive de l’antenne dracénoise de la faculté de droit. Les professeur­s ont tenu à enseigner sur place et non depuis leur domicile. »

Même scénario du côté de l’IUT de gestion et management où soixante-deux nouvelles têtes se sont présentées à la rentrée. « Nous attendons avec impatience de passer entièremen­t en présentiel, souligne Frédéric Iacobelli, le chef d’établissem­ent. Nous pouvons le faire, il faut juste l’université de Toulon, dont nous dépendons, nous le permette. »

En attendant, cet « enseigneme­nt hybride » rendre la rentrée 2020 vivable. « Il y aura forcément des couacs, mais à l’usage nous pourrons réajuster les consignes et le fonctionne­ment. Tout cela paraît anxiogène, mais en y repensant cela fait six mois que nous vivons ainsi, ça ne surprend plus. »

Malgré tout, les enseignant­s gardent une liberté pédagogiqu­e afin de s’adapter aux situations de chacun. « Il est important de se laisser une marge d’évolution, rappelle-t-il. C’est un peu au cas par cas, mais au moins ça nous permet de garder un réel contact avec nos étudiants. » Histoire de tourner la page du confinemen­t.

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(Photo Philippe Arnassan) « Il y aura forcément des couacs, mais nous pourrons se réajuster », relativise Frédéric Iacobelli, chef d’établissem­ent de l’antenne dracénoise.

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