Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une salle d’escalade ouvre ses portes dans le haut Var
La commune de La Roque-Esclapon vient de renforcer son offre de loisirs avec la réhabilitation et la création de différents équipements, dont un mur d’escalade en salle, mais pas seulement.
L «a Roque-Esclapon et le sport, ça matche ! » Mercredi dernier, l’heure était à l’inauguration de différents équipements sportifs pour Nathalie Perez-Leroux. « Je n’ai pas voulu être un maire bâtisseur, mais un maire recycleur », lançait-elle d’emblée. La maire de la Roque-Esclapon commençait son discours en rendant hommage à ceux qui ont été aux manettes de la commune avant elle. « La Roque-Esclapon est une commune de 270 habitants. Lorsque je me suis installée en 2019, j’ai été impressionnée par le nombre d’équipements publics, fruit du travail de mes prédécesseurs, en particulier celui de Félix Levavasseur, maire et conseiller général, dans les années 1970/80. »
Oui mais voilà, lesdits équipements avaient besoin d’un coup de neuf. Alors la municipalité s’est engagée dans un projet global «de recyclage et de réemploi, à grande échelle ». Une opération de réhabilitation en somme, qui inclut la création d’un mur d’escalade, mais aussi une transformation de la base de loisirs, avec la création d’un « city-stade », d’un mini-golf « fleuri » (lire ci-dessous) ,sansoublier de nouveaux aménagements dans le jardin d’enfants.
Un engouement pour l’escalade
Pour expliquer la genèse du projet de salle d’escalade, Nathalie Perez-Leroux évoque une histoire de rencontres. « Dans la région, il y a une vraie culture de cette pratique sportive. Un engouement. Au départ, nous souhaitions ouvrir des voies en milieu naturel. On a donc cherché des sites qui s’y prêtaient. » Mais les choses sont compliquées, pour différentes raisons. Et de fil en aiguille, la réflexion se
porte plutôt sur une structure indoor, en salle.
« Je pensais que pour pratiquer l’escalade, il fallait un équipement d’au moins 15 mètres sous plafond… », poursuit la maire. Que nenni. Lorsque l’élue rencontre Amar Keltoumi, représentant de la Ligue régionale de montagne et d’escalade, le ciel s’éclaircit. «Il m’a expliqué que l’escalade comptait plusieurs disciplines, dont celle du bloc. Et que notre salle du Collet se prêtait parfaitement à la pratique. » Et plus encore : «Il m’a même précisé que l’on pouvait créer un mur susceptible d’accueillir des épreuves du championnat départemental. Chose qui est
vraiment dans les tiroirs. Ça se fera. Si ce n’est pas pour 2025, ce sera pour 2026. »
Après trois ans de travail, d’études sur la structure du bâtiment, d’élaboration d’un cahier des charges, et de recherches de financement (lire ci-contre) le projet est désormais finalisé. Et opérationnel.
La salle du Collet héberge aujourd’hui un mur d’une vingtaine de mètres de long, sur cinq de haut. Lequel est parrainé par Sébastien Bouin, Dracénois considéré comme l’un des meilleurs grimpeurs mondiaux pour l’escalade sportive en falaise.
Mais pour qu’un tel équipement
soit viable, il fallait évidemment trouver une structure pour en assurer la gestion.
Une structure, plusieurs atouts
« Des jeunes d’ici ont créé le club Ovaroq en ce sens, dès la naissance du projet. Sans ça, il n’y aurait pas eu de mur. » Pour s’exercer à la pratique, il faudra donc être adhérent au club. « Dès le mois de novembre, la fédération organise par ailleurs des sessions de formation. Des membres d’Ovaroq y participeront, puisqu’à ce jour, nous n’avons pas d’encadrants, même si la discipline peut se pratiquer librement. À terme, des cours
seront proposés aux débutants. » Un équipement aux atouts multiples. Car au-delà de la pratique sportive, ce type de structure a aussi pour vocation de générer du lien pour les habitants du secteur. Mais c’est aussi un levier en matière de tourisme, avec l’apport d’une plus-value certaine en termes d’offre de loisirs. Et la commune n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, puisque la création d’un « pumptrack » – piste en boucle constituée de bosses et de virages relevés – est également prévue « dans les mois qui viennent », annonçait la maire.