Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Gil Alma « SOUS LE CHARME DE MOUSTIERSS­AINTE-MARIE »

Tête d’affiche de César Wagner qui cartonne sur France 2, le comédien est le premier rôle de L’Abîme, un thriller dont l’action se déroule près de l’étang de Berre et Lançon-Provence.

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Et si Gil Alma avait une sorte de totem ? Le 13 janvier, le dernier épisode de César Wagner, série policière qu’il incarne depuis 2020 a de nouveau fait un carton d’audience sur France 2 : 4,52 millions de téléspecta­teurs. Alors comme le mariage semble plutôt bien fonctionne­r entre le service public et l’acteur, voici qu’une nouvelle collaborat­ion est en passe d’arriver sur nos écrans : L’Abîme. Cette série de six épisodes, dont les deux premiers sont diffusés ce mercredi soir en prime time, prend tous les codes du thriller. Face à Elsa, jouée par Sara Mortensen (Plus belle la vie, Astrid et Raphaëlle), Gil Alma campe Laurent Lacaze. Elsa et Laurent ont tout du couple modèle : très amoureux et mariés depuis vingt ans, ils sont les parents dévoués de Lucie, une adolescent­e pétillante. Pourtant, un matin, Elsa ne rentre pas de son jogging habituel et disparaît sans laisser de trace. Le monde de Laurent, et de sa fille, se teinte d’abord d’angoisse… puis finit par s’écrouler lorsque la police leur apprend qu’Elsa n’est pas la personne qu’elle prétend être. Laurent doit se rendre à l’évidence : la femme dont il est amoureux est une énigme. Une énigme dont le passé ressurgit aujourd’hui. Pour compléter cette série de six épisodes tournée autour de l’étang de Berre et réalisée par François Velle, on retrouve aussi Christophe­r Bayemi (Luther), Hélène Seuzaret (Piste noire) et Samuel Labarthe (Notre-Dame brûle, Service volé).

Après le succès de

vous voici à l’affiche d’une série plus sombre, plus noire. C’était votre souhait de changer de registre ?

Wagner,

César

C’est un cadeau de François Velle, le réalisateu­r, avec lequel j’avais déjà collaboré sur la série

Maman a tort. Il me propose un projet sans me dire d’entrée que c’est le premier rôle. J’ai lu le scénario d’une traite et j’ai tout de suite été sous le charme. Après mon départ de

Nos chers voisins sur TF1, j’avais peur d’être enfermé dans un rôle, dans le registre comique et Maman a tort a été un tremplin pour d’autres univers comme César Wagner et

L’Abîme.

C’était votre crainte d’être catalogué dans un seul registre ?

À la télévision, il y a peu de place pour l’humour à part sur des pastilles courtes donc, si vous êtes catalogué là-dedans, ça peut être difficile de trouver des rôles récurrents ailleurs. C’est donc un nouveau cadeau de la vie que l’on me fait après César Wagner.

Qu’avez-vous voulu donner comme épaisseur à votre personnage, Laurent ?

J’ai préparé ce rôle simplement : en apprenant mes textes. Je me suis placé dans les situations auxquelles il allait se retrouver confronter car c’est un homme simple. Il aime sa femme, sa fille, son boulot, il a une vie saine, simple, tout se passe normalemen­t. Il s’engueule de temps en temps avec sa femme, mais comme tout le monde. Et du jour au lendemain, le ciel lui tombe sur la tête. On a rajouté l’émotion, simple, d’un homme normal auquel une telle aventure arrive. C’est un bon mari, un bon père et tout est chamboulé. On a cherché à jouer cette simplicité.

« Cette série est un road trip incroyable »

Comment avez-vous construit votre couple avec Sara Mortensen ?

Je ne la connaissai­s pas, on n’avait jamais joué ensemble et c’est une magnifique rencontre. C’est une putain de comédienne, j’étais très fan de ce qu’elle faisait sur la série Astrid et Raphaëlle, c’est un joli pari. Un beau succès.

La série a été tournée aux alentours de Lançon-Provence et de l’étang de Berre, quels souvenirs en gardez-vous ? C’est toujours une vraie respiratio­n de tourner ailleurs qu’à Paris. Je connais un peu ça avec César Wagner qui est tourné à Strasbourg mais, là, c’était sublime. Je suis tombé sous le charme de MoustiersS­ainte-Marie, où une partie de l’intrigue se déroule. J’ai eu un coup de foudre, à tel point que je vais organiser le premier festival d’humour du village en août prochain et je vais y venir avec mon spectacle (lire cicontre). C’est l’un des plus beaux villages de France et François Velle a cette faculté à trouver des endroits atypiques pour y tourner : le pont de l’horloge, l’ancienne poudrerie. Ça rajoute quelque chose à l’intrigue. Cette série est un road trip incroyable.

Après César Wagner et L’Abîme, quel rôle aimeriezvo­us jouer ?

Un sadique (rires). Un tueur en série, un vrai torturé du cerveau, ça me plairait. J’ai envie de partir sur un pari comme ça un jour. Ça doit être un vrai challenge de jouer ça.

MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr

L’Abîme, ce mercredi, à 21 h 10, sur France 2.

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(DR) Sara Mortensen et Gil Alma.

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