Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La communauté turque de Nice se mobilise
Un large drapeau de la Turquie flotte depuis hier audessus de la terrasse du snack « Turkish Kebab », que Katip Tektas a ouvert il y a 8 ans en haut du boulevard Gambetta, à Nice. Une façon de témoigner sa solidarité avec les milliers de victimes du séisme qui a frappé le sud de la Turquie – mais aussi la Syrie – dans la nuit de dimanche à lundi. Sa fille vit à Erzincan, à 100 km de la zone impactée. Elle a senti les murs de sa maison trembler, vu le lustre vaciller, comme en témoigne la vidéo envoyée à son père et que ce dernier nous présente. Mais « elle va bien, sa maison n’a rien eu », rassure Erhan, le fils de Katip.
Depuis le drame, le jeune homme reçoit de nombreux messages de proches qui prennent des nouvelles de sa famille et de ses amis restés au pays.
Malgré les difficultés du quotidien, l’inflation, la mobilisation autour de la réforme des retraites, les Azuréens sont touchés par cette tragédie.
Alors est née l’idée d’une collecte destinée à ceux qui souffrent à 3,000 km de là. Sur le comptoir, une boîte en carton est destinée à recevoir les dons. « Nous les remettrons à l’association culturelle et sportive turque de Nice, qui est en lien là-bas avec l’Afad [l’organisme public de gestion des catastrophes] », explique Erhan.
« Nous aimerions faire plus »
Attablé en terrasse, Fikri Pire, le président de l’association, confirme. Une cagnotte en ligne est en préparation. « Nous aimerions faire plus, reprend-il. Là-bas il fait très froid, il pleut, il neige. Les gens ont besoin de vêtements chauds, de manteaux, de gants... Nous sommes en train d’échanger avec la compagnie Turkish Airlines pour voir comment nous pourrions les acheminer », ajoute-t-il.
« Rien que de voir les images, c’est choquant, catastrophique. Une magnitude de 7,8 suivie d’une autre de 7,5, c’est énorme, réagit Sahim, originaire de la côte Égéenne. Alors même si on est loin, on essaie d’être là. »