Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Paul-Jean Roquere, combattant dracénois bientôt tiré de l’oubli
Le Comité d’entente et de liaison des associations patriotiques (Celap) vient de tenir son assemblée générale à la Maison du combattant. Son président, le général Alain Vigreux, en évoque l’actualité.
À quoi le Celap sert-il ?
Coordonner, notamment les actions des associations patriotiques de la ville et leur participation aux cérémonies, sans pour autant s’ingérer dans leurs affaires internes.
Combien en regroupez-vous ?
Vingt-cinq, depuis que l’Amicale du Musée de l’infanterie nous a rejoints récemment.
Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de Celap, dans le pays, à pouvoir se vanter de regrouper autant d’associations, qui trouvent là des possibilités de mieux s’insérer dans le tissu local. C’est aussi un atout pour conserver la Maison du combattant, où ces associations peuvent se réunir sans avoir à chercher un local.
On travaille dans une ambiance remarquable et il n’y a aucun conflit.
Dans quelques semaines, vous allez rendre hommage à Paul-Jean Roquere, qui s’est distingué pendant la Seconde Guerre mondiale, mais dont la mémoire était restée dans l’ombre...
Nous avons appris son existence avec la décision de l’ordre de la Libération de créer une stèle en hommage aux 132 soldats – faits compagnons de la Libération – dont les corps n’ont jamais été retrouvés. Paul-Jean Roquere en faisait partie. Les communes de naissance ont été contactées il y a trois ans. L’antenne locale de l’Association nationale des officiers de réserve de l’armée de l’Air et de l’Espace a lancé des recherches sur Paul-Jean Roquere, dont le père fut préfet du Var.
Comment Paul-Jean Roquere est-il mort ?
Le bateau sur lequel lui et son épouse, Suzanne, avaient embarqué le 13 mars 1943, fut torpillé aux larges des côtes d’Afrique par un sous-marin italien. Les rescapés, parmi lesquels le couple Roquere, ont trouvé refuge sur des embarcations de fortune. À bout de forces après deux jours à dériver, Paul-Jean donnera son gilet de sauvetage à un camarade et se laissera couler sous les yeux de son épouse qui, elle, échappera au naufrage.
Quel hommage prévoyez-vous ? Une exposition sur les forces
aériennes françaises libres, dont faisait partie Paul-Jean Roquere, sera inaugurée le 14 mars, à la chapelle du Bon Pasteur. Dans la soirée, sur une suggestion du maire, Richard Strambio, une allée du parc Chabran sera baptisée à son nom. Enfin, une conférence sur les forces aériennes françaises libres sera proposée à l’Auditorium.
Il aura fallu attendre cet événement pour que la chapelle du Bon Pasteur retrouve sa vocation de lieu d’expositions...
Effectivement, la nôtre sera la première depuis que le lieu a été fermé, il y a quelques années.