Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le festival Mini Boun’ se délocalise à Salernes
Organisée tous les ans à Régusse, cette manifestation pour enfants a été refusée cette année par la mairie, pour raisons budgétaires. Son organisateur, Romain Chaffard, ne décolère pas.
Le ton est amer. Et le sourire n’y est plus. Contrarié, le fondateur de l’association Le plancher des chèvres, Romain Chaffard, ne pouvait se résoudre au silence, après s’être vu refuser l’organisation de son festival de théâtre pour enfants – le Mini Boun’ – par la mairie de Régusse.
« L’an passé, nous avons été contraints de l’annuler pour les raisons que nous connaissons. Cette année, nous pensions pouvoir à nouveau réjouir petits et grands, explique le jeune homme. Mais c’était sans compter le peu d’intérêt démontré par la nouvelle équipe municipale, pour qui la culture ne semble pas être une priorité », lance-t-il, avant d’entrer davantage dans les détails : « Régusse était le théâtre de ce festival depuis 2015. Le partenariat entre l’association et la commune reposait sur une demande d’aide financière de 2 000 euros, alors que le coût global de la manifestation s’élève à environ 12 000 euros. Ces quatre dernières années, il n’y a jamais eu de problème. Et voilà que maintenant, cette somme est devenue exorbitante pour la commune, qui argue une situation financière catastrophique pour justifier son refus. »
« Quand on veut, on peut »
Seulement voilà, aux yeux de Romain Chaffard, « l’excuse n’est pas recevable ». L’ex-comédien persiste et signe : « Quand on veut, on peut se donner les moyens. A fortiori lorsqu’on se trouve sur un territoire où les propositions culturelles en direction de la jeunesse ne sont pas légion. Cet événement était aussi pour ces élus l’occasion de faire passer un signal fort en direction des professionnels du secteur, qui galèrent depuis maintenant un an. Vraiment dommage... »
Mais pour Romain Chaffard, pas question de déprogrammer son festival. « Celui-ci aura bien lieu, indique-t-il, mais du côté de Salernes, si notre protocole sanitaire est validé par la préfecture. Rendezvous donc les 16 et 17 avril à Salernes, et le 22 avril à Aups pour de joyeuses retrouvailles après ces trop longs mois de diète culturelle. » Enfin, le jeune Dracénien en profite pour lancer ce message : « Nous sommes et serons toujours à la recherche de partenariats durables avec des élus et citoyens désireux d’imaginer des propositions culturelles qui fassent vivre et vibrer nos campagnes. Telle est notre raison d’être ! »