Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Michel Vernardaki­s : « À l’école Marie-Curie, nous accueiller­ons une trentaine d’élèves cet été »

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Michel Vernardaki­s, directeur de l’école primaire Marie-Curie, s’est porté volontaire pour encadrer les enfants cet été. Il a été l’un des enseignant­s à alerter la Ville sur des cas de décrochage scolaire lors de la crise. « Pendant le confinemen­t, l’école Marie-Curie a été l’un des trois groupes scolaires qui est resté ouvert pour accueillir les enfants du personnel soignant, notamment, explique-t-il. Durant cette période, nous avons travaillé en bonne intelligen­ce avec la Ville, ce qui a permis de nouer et de renforcer nos liens. »

Perte de contact pendant le confinemen­t

Qui dit liens dit échanges. Au moment du déconfinem­ent personnel enseignant et élus se sont naturellem­ent réunis pour aborder les conditions de reprise. «Àce moment-là, moi et d’autres directeurs d’école avions perdu le contact avec certaines familles qui ne répondaien­t plus au téléphone et aux mails. Nous avons fait remonter ce constat. En moyenne, cela concernait deux familles dans chacune des sept classes que compte l’école. » Rien d’anodin en somme. « D’autant que le temps perdu ne se rattrape pas... », précise l’enseignant. Reste que les choses sont presque rentrées dans l’ordre. « Pour le moment, nous sommes encore sans nouvelles d’une famille. » Le constat posé, la Ville a donc décidé d’agir en proposant ce dispositif « École d’été ». « Pour ma part, j’y ai tout de suite répondu favorablem­ent, approuve l’enseignant. D’abord parce que l’une des missions d’un directeur d’école, c’est de s’assurer de la réussite de l’ensemble de ses élèves. Et puis parce qu’en tant qu’enseignant, si on peut permettre à certains d’acquérir des compétence­s qu’ils n’ont pas pu assimiler à cause de cette crise, on se doit de le faire... »

Cibler les profils

Le dispositif lancé, les enseignant­s ont recensé et ciblé les élèves dans le besoin dans chaque classe. « Nous avons ensuite contacté les familles concernées pour les informer de la mise en place de la chose. Environ 90 % d’entre elles ont accepté la propositio­n. C’est dire l’intérêt de la chose. Cela souligne aussi que ces parents ont pris conscience des difficulté­s ponctuelle­s que rencontren­t leurs enfants. » En tout et pour tout l’école accueiller­a une trentaine d’élèves sur les six semaines concernées. Pas question pour autant d’établir un lourd programme de renforceme­nt scolaire. « Malgré tout, nous serons en période de vacances. Et je crois que les enfants en ont particuliè­rement besoin. Parce que pendant la crise, ils n’étaient pas pour autant au repos. Les enseignant­s ont assuré un suivi de qualité à distance. Et puis le climat général a aussi été anxiogène pour eux à plus d’un titre, dans leur environnem­ent familial, avec ce qu’ils voyaient à la télévision, etc. » Alors Michel optera pour un cadre moins scolaire qu’à l’habitude, « avec des activités ludiques sous forme de projets, autour de lectures, d’énigmes... » Tout cela dans l’objectif de transmettr­e des connaissan­ces plus facilement. « Je pense que j’utiliserai, par exemple, de petits robots qui permettent de pratiquer un peu de programmat­ion, en les dirigeant via l’envoi de commandes simples. » Quant aux enfants, ils ne seront pas répartis par section. «Ona laissé le choix des dates aux parents, pour que l’on puisse accueillir le maximum d’enfants. Il n’y aura donc pas de sessions par niveaux. Ce sera à nous de nous adapter aux enfants. »

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