Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un champ de roseaux sauvages sème l’inquiétude
Envahis par les moustiques, des riverains de la résidence “Azur Cottage” craignent l’avancée galopante de ces roseaux jouxtant les logements. Un réel danger à portée de fenêtres !
« Vous avez déjà appelé hier. Votre demande a bien été prise en compte mais, en raison du confinement, nous avons pris du retard… », telle est la réponse, pour le moins récurrente, du service des espaces verts de la ville de Fréjus. « Sauf que cela fait maintenant trois ans que ça dure. Le confinement a bon dos… », peste Gwenaëlle, son petit bout de chou dans les bras. Trois ans qu’elle réside, avec sa petite famille, au bâtiment 1 de la coquette résidence “Azur Cottage”, située au 150 rue de la Montagne à Fréjus. Son appartement du rez-dechaussée donne directement sur un vaste champ de roseaux sauvages dont la ville de Fréjus doit en assurer l’entretien régulier.
« Nous sommes infestés de moustiques… »
« Après renseignements, nous avons appris que cette zone protégée appartiendrait au département, mais c’est la ville de Fréjus qui a la délégation pour en assurer l’entretien, précise la jeune maman. Le dernier entretien a été fait en novembre dernier. Depuis le mois d’avril, je les ai relancés à sept reprises pour les alerter sur la hauteur de ces roseaux mais aussi sur leur proximité par rapport à notre habitation. Rien ne bouge ! » Laissés en friche à moins de 5 mètres des logements, ces roseaux fourmillent d’insectes divers et variés et notamment de moustiques. « Chaque soir, nous sommes infestés ! Mes deux enfants en bas âge ont chaque jour des traces de piqûres sur le corps. En soirée, c’est pratiquement impossible de rester dehors au risque d’être piqués de la tête aux pieds. » Autre danger, la proximité de cette nature aussi luxuriante qu’incontrôlée. « Par rapport à notre logement, les roseaux sont pratiquement à portée de mains. Cela veut dire que par rapport à la loi incendie, la zone de protection n’est absolument pas respectée. Si un incendie venait à se déclarer, nous serions forcément en première ligne », craint Gwenaëlle rapidement rejointe par des voisines de la résidence. « Nous avons également fait part de ce problème à notre syndic. Mais à ce niveau aussi… Rien n’est fait. Pourtant, nous payons 562 euros de charges par trimestre. Ce n’est pas rien. »
La sécurité des riverains en question
Effectivement, mais c’est surtout la sécurité des riverains qui pose aujourd’hui problème. En ces premiers jours de grosse chaleur, ce champ de roseaux sauvages peut se transformer en un véritable brasier à la moindre étincelle. « Nous allons adresser un nouveau courrier en mairie. Nous demandons simplement que le service des espaces verts nous propose un plan annuel et des échéances précises concernant la taille des roseaux. Un passage régulier, tous les deux à trois mois, serait bénéfique et rassurant pour tout le monde. Cela nous éviterait de les rappeler chaque jour. » Reste à espérer que malgré le retard pris en raison du confinement, le service des espaces verts de la ville priorise ses prochaines missions.