Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Pétrole : la réduction de production continue
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés sont convenus, samedi, de prolonger en juillet la réduction historique de production à laquelle ils s'astreignent depuis le 1er mai, alors que la demande en pétrole subit toujours les conséquences économiques du Covid-19. Les membres du cartel et leurs partenaires s’étaient engagés, le 12 avril, à une réduction historique de leur production de 9,7 millions de barils par jour pour mai et juin, qui devait passer à 7,7 millions au 1er juillet et jusqu'à décembre, puis à 5,8 de janvier 2021 à avril 2022.
Guerre des prix
Ils ont surmonté les dissensions auxquelles ils ont habitué le marché et dépassé les querelles qui ont porté cette semaine sur le nonrespect par certains pays de leurs quotas. Selon les calculs du fournisseur de données Kpler, le groupe n’a réduit sa production que d'environ 8,6 millions de barils par jour en mai, soit 11 % de moins que le volume prévu. L'accord trouvé samedi stipule que les pays n'ayant pas respecté leurs engagements en mai et juin, dont l'Irak et le Nigeria souvent pointés du doigt, devront, non seulement, s'y conformer mais limiter d'autant leurs productions entre juillet et septembre.
Les négociations sont souvent tendues entre la Russie et l'Arabie Saoudite, les deux poids lourds de l'Opep, qui ont même déclenché une courte mais intense guerre des prix après l'échec de précédentes négociations en mars. Malgré les doutes qui planent sur la difficile entente des producteurs, la politique de l'Opep a montré son efficacité puisque les cours sont remontés début juin autour de 40 dollars le baril. Ils avaient atteint une chute historique en avril, heurtant la barre des 15 dollars. Les ministres ont également décidé de se retrouver le 1er décembre à Vienne (Autriche), siège de l'organisation.