Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Encore une cloche volée
Après Ginasservis et Brue-Auriac, un troisième village du haut Var, Esparron-de-Pallières ,a été victime de mystérieux voleurs de cloches. Trois forfaits commis en moins d’un mois
C’est le troisième village, après Ginasservis, le 21 juillet, et Brue-Auriac, le 10 août, qui est victime de mystérieux voleurs de cloches. Cette fois, c’est à Esparron-de-Pallières qu’une cloche a disparu. Désormais, la chapelle de Notre-Dame du Revest n’appellera plus les paroissiens. Le maire, Martine Arizzi, a été informée de la disparition mardi, mais il semble que le vol a eu lieu dans les jours précédents, avant samedi, jour durant lequel des promeneurs se sont aperçus de la disparition. La chapelle se trouvant à l’écart du village, « personne n’a rien vu ni entendu », déplore l’élue, qui a lancé un appel sur les réseaux sociaux dans l’espoir de recueillir d’éventuels témoignages. Encore une fois, ce n’est pas tant la valeur à la revente du bronze dont est faite la cloche qui peut expliquer son vol. « Elle doit mesurer une quarantaine de centimètres de
diamètre pour une hauteur à peine plus grande, peut-être soixante centimètres », soit un poids d’une cinquantaine de kilos environ. Selon le cours actuel, le kilo de bronze vaut à peine moins de 7 euros. En revanche, c’est peut-être sa valeur historique qui intéresse les voleurs ou leurs commanditaires : « la cloche est d’origine, elle date du XIIe siècle », confirme le maire, qui a fait un tour rapide des sites de petites annonces, sans rien y trouver. Les cloches anciennes se négocient de plusieurs centaines jusqu’à plusieurs milliers d’euros, selon leurs caractéristiques. Les voleurs n’ont pas pu accéder au toit par l’intérieur de la chapelle : aucun escalier ou échelle n’y mène. Pourtant, Martine Arizzi rapproche le vol récent d’une effraction survenue voici quelques semaines : «Ils avaient cassé la serrure et étaient entrés, mais rien ne manquait ou n’était détérioré à l’intérieur ». Un repérage ? Quoi qu’il en soit, une partie de la toiture a été endommagée dans l’opération de vol de la cloche, très probablement opérée à l’aide d’un camion disposant d’un bras. La brigade de gendarmerie de Rians est chargée de l’enquête.