Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Patrice Collazo positive

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE BERSIA

Terribleme­nt déçu mais toujours loin d’être abattu, Patrice Collazo affichait hier encore sa mine des mauvais jours. Mais cela ne l’empêchait pas de positiver, toujours convaincu que le travail va finir par payer. Il est vrai que l’investisse­ment de ses joueurs a encore été irréprocha­ble, même s’ils ont encore péché, notamment, dans la finition...

Évidemment déçu ?

Oui, il y a énormément de déception au vu du contenu du match et de ce qu’on y a mis. On n’a encore pas été payé. C’est dur pour les joueurs. Je suis déçu pour eux surtout parce qu’ils s’étaient bien préparés, mais il y a eu encore des scories sur des moments forts et on a donné des essais casquettes. Je crois qu’on a eu des opportunit­és et on repart encore avec zéro point. Par contre, on commence à voir des choses se mettre en place. Je pense qu’on ne va pas continuer à faire rire longtemps. Je sais qu’on fait rire en ce moment, mais je pense que (E cela ne va pas durer…

Votre équipe n’avait déjà rien de risible sur le pré…

On nous reprochait de manquer de densité physique. Quand on joue l’équipe de Top  qui en a le plus, on se prépare. On a essayé de répondre présent. Il y a eu quelques beaux impacts et même des impacts avec touché-coulé. Maintenant, on va reprendre le bus et repartir au travail. Il n’y a que ça qui nous remettra là où on doit être.

Le tournant se situe autour de la mi-temps ?

Oui, lorsqu’on est  et on prend  points. Effectivem­ent, quand on ne maîtrise pas beaucoup de choses et qu’on se retrouve à  contre une équipe comme Montpellie­r, qui maîtrise certains basiques, notamment les ballons portés, ça peut faire mal. Ce qui me reste aussi en travers est l’essai que nous prenons en début de seconde mitemps. Parce qu’il n’y avait pas le feu. On sortait d’une grosse séquence défensive à . On se fait contrer à  m et on prend cet essai cadeau. Dommage. Je suis vraiment très déçu pour les joueurs, même si j’ai vu aussi des points de satisfacti­on, notamment sur le jeu. On va pouvoir commencer à parler rugby. C’est ça qui est intéressan­t…

Le rouge de Messam ?

Samedi, j’ai vu un match La Rochelle-Clermont où, à un moment, j’ai cru que c’était du foot. Ils jouaient à  contre . Dès qu’il y a un choc un peu épais, les mecs finissent les bras en croix et il y a des cartons rouges. Je pense que celui-là n’est pas justifié. Il y a juste eu un impact au niveau du torse. C’est dommage pour Liam, qui était plutôt dans le match…

Et Belleau, il va bien ?

Il est sorti sur protocole, mais il a l’air d’aller….

C’est pour ça qu’il n’a pas buté ?

François (Trinh-Duc) a fait  % il me semble... Il ne faut pas chercher un lien de cause à effet. On a la chance d’avoir deux “” de l’équipe de France sur le terrain, donc on a le choix. Aujourd’hui, c’était pour lui... Il dit non. Parfois avec les mains. Parfois avec les pieds... Mais il dit toujours oui avec le coeur. Sans jamais se replier... Il est encore debout. Face aux problèmes posés... On le montre du doigt. On se réjouit de ses déboires. La compassion sacrifiée... Or, malgré les critiques des maîtres du rugby. Sous les huées des enfants prodiges de l’estrade médiatique. Aux mines ravies... Lui, bientôt, avec des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du déshonneur, il dessinera le visage du bonheur... Car même au fond de la classe, le RCT ne fait pas figure de cancre. Preuve en est : il fait toujours couler autant d’encre sur son nom digne d’un poème...

 ?? (Photo PQR/Le Midi Libre) ?? Le manager du RCT, Patrice Collazo, et ses joueurs ne comptent pas faire rire encore bien longtemps.
(Photo PQR/Le Midi Libre) Le manager du RCT, Patrice Collazo, et ses joueurs ne comptent pas faire rire encore bien longtemps.

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