Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Notre fidèle lectrice
« Mais mon petit, vous n’imaginez pas combien de bêtes vous avez sauvées grâce à vos articles », insistait Simonne quand elle téléphonait à la rédaction. Venant de celle qui s’est donnée corps et âme pour sa cause, le remerciement faisait rougir. D’autant plus que Var-matin doit beaucoup à Simonne. Nous sommes en . A l’époque, Nicematin est en redressement judiciaire. Plusieurs candidats manifestent leur volonté de reprendre la société mais les salariés craignent la casse sociale et tentent de monter un projet de reprise en coopérative. C’est le coup de pouce de Simonne qui change tout. « Une dame de ans, Simonne Peyre, nous a contactés en apprenant notre projet de reprise du journal, raconte Damien Allemand aujourd’hui responsable du service digital de Nice-matin. Elle nous a dit : “Je serais une salope si je ne vous aidais pas. Il y a des moments où je vous aime, d’autres où je ne vous aime pas. Il y a des moments où j’ai eu envie d’arracher toutes vos pages. Mais je suis très attachée à Var-matin et je n’imagine pas ma vie sans. Var-matin a toujours été là pour moi.” » Simonne n’a jamais parlé à tort et à travers. Joignant le geste à sa franche parole, elle fait un chèque de euros. Prenant conscience que les lecteurs sont attachés à leur journal, les salariés lancent un cronwdfunding. Et ça marche. Le novembre , le tribunal de commerce de Nice retient la candidature de la société coopérative d’intérêt collectif des salariés (Scic) de Nice-matin pour la reprise de l’entreprise.