Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Pascal Verrelle justifie ses frais de représenta­tion

L’attributio­n de 350 euros par mois au maire, pour faire face aux dépenses personnell­es induites par sa fonction, a été le principal point de débat mardi soir, au conseil municipal

- PHILIPPE ZAMARI pzamari@varmatin.com

Pas de dossiers majeurs, ce mardi soir, à l’ordre du jour au conseil municipal du Luc. Comme à l’accoutumée, cela n’a pas empêché quelques débats. Ainsi, parmi les principaux points de discorde, la délibérati­on accordant au maire des frais de représenta­tion de l’ordre de 350 euros mensuels était mal vécue sur les bancs de l’opposition. Ali Torchi, le premier, s’étonnait de cette décision, «même si je peux comprendre les frais inhérents à la fonction». Dominique Lain, de son côté, se prononçait contre cette délibérati­on. «Le problème n’est pas pris par le bon bout financier. Vous faites face en tant que maire à des dépenses, et il est légitime que vous vous les fassiez rembourser. Mais il existe sur le budget des lignes de crédit faites pour ça, pour que vous soyiez remboursé précisémen­t, sur justificat­if. Mais pas comme ça, pas avec un forfait global...»

«Comme % des maires de France...»

Pascal Verrelle, visiblemen­t pas surpris de se faire attaquer sur ce point, se défendait vaille que vaille. «Ces 350 euros mensuels sont bien en-deçà encore de mes frais réellement dépensés. Par exemple, je me rends la semaine prochaine, à mes frais, au congrès de l’associatio­n des maires de France, c’est une dépense bien supérieure! Depuis deux ans que je suis maire du Luc, je ne me suis rien fait rembourser, si ce n’est un seul ticket de péage d’une vingtaine d’euros...» Pour enfoncer le clou, le premier magistrat confiait «avoir demandé, justement, à l’associatio­n des maires de France si cette pratique était courante. Et sachez que 60% des maires en France ont recours à ces “frais de représenta­tion”».

La politique s’invite

Les arguments ne convainqua­ient pas Dominique Lain, qui déplaçait le débat sur le terrain politique : «Cela va à l’encontre des discours d’exemplarit­é tenus par votre parti...» Mais bien mal lui en prit, car là aussi, le maire avait affûté ses arguments. «Je

n’ai jamais fait de politique au conseil municipal. Dans cette enceinte, je ne représente aucun parti, je suis le maire de tous les Lucois», répliquait Pascal Verrelle. «Les débats politicien­s n’ont pas leur place ici car, par exemple, nous pourrions vous rappeler que la mairie de Carqueiran­ne s’était vue critiquée pour des faits bien

plus graves par la chambre régionale de la cour des comptes. Et que vous siégez au conseil départemen­tal, dans la majorité, à côté du président qui était alors le maire de cette commune...» Dénonçant «une dérobade», Dominique Lain et son groupe votaient contre cette délibérati­on, tandis que le groupe d’Ali Torchi

s’abstenait. À la majorité, le maire se voit donc accorder cette indemnité supplément­aire de 350 euros mensuels, dès ce 1er janvier 2018.

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(Photo Patrick Blanchard) Pour faire face aux dépenses personnell­es engendrées par son mandat, Pascal Verrelle s’est vu accorder une indemnité de  euros mensuels par le conseil municipal, mardi soir.

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