 ESSAI DE PÉNALITÉ

Le RCT a concédé hier son premier essai de pénalité de la saison. Avec un cinquième carton jaune sur les trois derniers matches, il ne manquait plus que ça... Surtout à un moment décisif du match puisque le RCT venait juste de recoller au score (-) grâce à un véritable exploit d’Ashton. Peut-on dès lors en vouloir à l’ailier anglais d’avoir été sanctionné en suivant d’un plaquage haut sur Immelman qui filait à l’essai, ce qui a causé la perte définitive du RCT (-, Vraiment pas. Et il nous a même semblé que l’arbitre, M. Raynal, avait accordé un peu vite cette sanction suprême car la faute n’était pas si évidente que ça. Mais il faut croire, comme Nonu le pense déjà, que le rugby – qui ne sait plus comment protéger ses joueurs et gérer la violence des impacts – ressemblera bientôt au « soccer ».

Ben voilà, on en sait un peu plus, et le staff avec nous, sur le niveau de jeu actuel du RCT et ses capacités à évoluer bientôt au niveau des meilleurs. Comme on pouvait le pressentir après trois premières sorties déjà émaillées de nombreuses scories, le RCT version Galthié a encore pas mal de détails à corriger pour redevenir une machine à gagner... Mais il n’est pas si loin d’y parvenir. Hier il a logiquement cédé à des Montpelliérains plus justes, plus puissants et plus disciplinés. Mais en dehors de la torture infligée par Guillamon à Chilachava en début de match en mêlée fermée et malgré la lourdeur du score, essentiellement acquis après l’heure de jeu, les Rouge et Noir n’ont jamais vraiment souffert de la comparaison avec les hommes de Vern Cotter. En revanche, ces derniers ont confirmé leur belle dynamique et un surcroît de maîtrise technique et collective, qui leur a permis de sortir comme des grands du piège toulonnais.

Déficit de puissance

En se nourrissant d’abord des fautes varoises et en appuyant ensuite, là où il était fragilisé par leur travail de sape. Gênés par la densité et l’engagement féroce des Cistes sur tous les points de contact, le RCT a eu du mal à mettre du rythme, et à sortir des zones proches des rucks, condition sine qua non pour déborder les gros gabarits héraultais. Ce qui ne l’a pas empêché toutefois de marquer deux fois par ses ailiers. Mais l’indiscipline, encore, le manque de profondeur du banc, aussi, et un léger déficit de puissance ne lui ont pas permis de faire mieux. Dommage, car l’état d’esprit était lui, encore exact au rendez-vous.