Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un autre coup de fil qui dérange...
Une tempête dans un verre d’eau. Mais avec un vent venu du Var... Déjà suspecté d’avoir influencé, via un appel téléphonique, une décision de la commission d’appel de la Fédération française de rugby pour alléger des sanctions à l’encontre de Montpellier, Bernard Laporte doit aujourd’hui composer avec un autre coup de fil embarrassant. Passé avec... un joueur de l’US seynoise en avril dernier. Selon nos confrères du Journal du Dimanche et de RMC Sports, le président de la FFR, fraîchement élu, aurait eu en ligne un délégué fédéral pour l’inciter à laisser jouer, lors d’un match de Nationale B, Julien Ory et Thibault Lavergne, deux jeunes rugbymen de l’USS qui ne présentaient pas des licences en règle Un appel téléphonique qui portera ses fruits puisque les deux Seynois finiront par jouer. À la connaissance de ce fait, l’adversaire, Lavaur, porte réclamation. Mais la commission, si elle reconnaît la faute des Seynois, estime qu’ils étaient « valablement qualifiés ». Prenant acte de cette décision, le club visiteur ne fera pas appel. Selon nos informations, cet appel a bien eu lieu. Mais le plus surprenant est l’attitude de Bernard Laporte, qui a intercédé en faveur des Seynois alors que sa fonction impose une neutralité certaine. L’ancien manager du RCT ne semblait pas, à l’époque, avoir pris la pleine mesure de son statut de président...
Un timing qui interpelle
Tout aussi surprenant est le fait qu’une telle histoire ressorte opportunément aujourd’hui, alors que le président de la FFR est empêtré dans une affaire de conflit d’intérêts avec Mohed Altrad, président du club de Montpellier, et que la commission d’appel de la Fédération connaît une vague de démissions sans précédent (six membres sur treize). Bernard Laporte serait-il victime d’une cabale ? Peutêtre, mais l’ancien demi de mêlée donne aussi le bâton pour se faire battre...