Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« La guerre d’Algérie, un sujet encore à vif »
Claude Ollivier dédicacera son livre Ombres rebelles, demain samedi, de à heures, à l’espace culturel du centre Leclerc de Brignoles. Journaliste à la retraite, cet ancien membre de la rédaction en chef de Ouest-France, qui vit une grande partie de l’année à Garéoult, présente son premier roman.
Ombres rebelles est votre premier roman. Pourquoi l’avoir publié aux Presses du Midi ? J’avais déjà écrit plusieurs ouvrages qui ont été édités par les éditions Ouest-France. Mais Ombres rebelles, dont l’intrigue se situe en Algérie pendant la guerre, n’entrait pas dans la ligne éditoriale. Comme je vis la moitié de l’année à Garéoult, j’ai proposé le livre aux Presses du Midi qui ont tout de suite accepté de l’éditer.
Vous avez choisi d’évoquer la guerre d’Algérie. Un sujet encore sensible. Particulièrement dans le Sud. Je crois que la mémoire passionnelle n’a pas encore laissé la place à une réflexion raisonnée. Dans mon roman, inspiré de faits réels, il n’y a aucun manichéisme. Je ne défends aucune cause.
Vos personnages évoluent dans un lieu singulier, le camp de Rio Salado, où étaient enfermées des prisonnières ayant collaboré avec le Front de libération nationale (FLN). J’ai choisi de confronter mes personnages, qui ont chacun une histoire et une vision de la guerre d’Algérie, dans cet univers carcéral. Cela m’a permis de raconter la guerre à travers ces hommes et femmes et de montrer que même dans les situations les plus terribles, nous avons un dénominateur commun. Ce qui nous lie, c’est la part humaine.