Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les Iraniens votent massivement pour la Présidentielle
Les Iraniens ont voté massivement et avec enthousiasme, hier, pour élire leur président, un scrutin déterminant pour le sortant Hassan Rohani et la poursuite de l’ouverture au monde entamée avec l’accord nucléaire avec les grandes puissances. Pour faire face à l’affluence des électeurs, le scrutin a dû être prolongé de deux heures, jusqu’à 20 heures. M. Rohani, religieux modéré de 68 ans, affronte Ebrahim Raissi, religieux conservateur de 56 ans proche du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.
Résultats attendus dimanche
Avant même la clôture du vote, le camp Raissi a dénoncé des « infractions » et demandé une intervention immédiate contre « des actions de propagande de certains responsables et partisans du gouvernement » en faveur du président sortant. Il a également dénoncé une mauvaise présentation du nom d’Ebrahim Raissi sur les listes des bureaux de vote et l’absence de suffisamment de bulletins dans les « zones déshéritées ». M. Raissi se présente comme l’avocat des plus pauvres et veut donner la priorité à « l’économie de résistance », axée sur la production et les investissement nationaux. Deux petits candidats peu connus – un réformateur ayant appelé à voter Rohani et un conservateur – étaient aussi en lice. Sauf surprise, le vainqueur devrait être élu dès le premier tour, dont les résultats définitifs sont attendus dimanche au plus tard. « La participation enthousiaste des Iraniens à l’élection renforce la puissance et la sécurité nationales », s’est félicité le président Rohani après avoir voté à Téhéran. Lui et son adversaire ont appelé au « respect » du choix des Iraniens, quel que soit le résultat.
Allégement des sanctions US
Le scrutin se tient deux jours après la décision américaine de renouveler l’Allégement des sanctions contre l’Iran, conformément à l’accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et six grandes puissances, dont les Etats-Unis. Le président Rohani, élu en 2013, a consacré la majeure partie de son premier mandat de quatre ans à la négociation de cet accord ayant permis d’entamer l’ouverture économique et politique de son pays. Outre la présidentielle, les 56,4 millions d’électeurs votaient pour des élections municipales : l’enjeu dans les grandes villes de Téhéran, Machhad (nord-est) et Ispahan (centre) est un changement de la majorité conservatrice qui les dirige.