Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Ilsontfait­plusfort!»

Sabri Lamouchi fait partie de la dernière équipe monégasque (1999-2000) à avoir décroché un titre de champion de France. 17 ans après, il pose un regard admiratif sur la bande à Jardim

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S

abri Lamouchi est entraîneur. Ça ne surprend personne. Sur le terrain, déjà, il faisait bien jouer son équipe. Sa mission terminée au Qatar, il est sur le point de rentrer en France. A la recherche d’un challenge, donc d’un club. En attendant, pour nous, il explore le passé et raconte l’histoire du dernier titre de l’ASM. Il y a  ans.

Sabri, Monaco champion (ou presque...)  ans après. Ça vous fait quoi ? Plaisir ! En , jamais je n’aurais pensé que Monaco attende si longtemps pour revivre un tel bonheur.  ans, c’est une éternité en football. Mais il s’est passé tellement de choses. Le club a joué une finale de Ligue des champions, il est descendu, remonté, il a changé de main. Aujourd’hui, Monaco est un beau champion. Finir devant le PSG est une vraie performanc­e. Presque un exploit tant Paris a grandi et grossi. Alors pourquoi le PSG est-il derrière l’ASM ? Parce que le PSG a pensé à gagner la Ligue des champions avant de penser à gagner le championna­t. Et surtout parce que Monaco a fait très très fort. Plus fort que vous en  ? Oh oui ! Monaco en , c’était le PSG aujourd’hui. On était programmé pour être champion. Regardez l’effectif : Barthez, Sagnol, Marquez, Gallardo, Giuly, Simone, Trezeguet... C’était du lourd ! Qui aurait misé sur les Monégasque­s de Jardim en début de saison ? Ils sont champions de France et ils ont joué une demi-finale de C. C’est un bilan bien supérieur au nôtre. Ils ont fait plus fort que nous. Comment aviez-vous vécu ce titre à l’époque ? Aujourd’hui, je peux vous le dire : nous étions frustrés de n’avoir gagné que le championna­t. Nous avions été sortis très vite de la Coupe de la Ligue (par Strasbourg) et de la Coupe UEFA (par Majorque). Mais nous visions le doublé D - Coupe de France. Tout le monde voulait aller au Stade de France. Hélas, quatre jours avant la demifinale contre Nantes au Louis-II, survient l’incident Gallardo à Marseille en championna­t. Le tunnel du Vélodrome, l’agression, Marcelo qui revient au vestiaire marqué, tremblotan­t. Cette affaire a brisé notre fin de saison. Au lieu de finir en apothéose, ça a fini en eau de boudin. Les conséquenc­es ont été terribles et nous avons été éliminés par Nantes. Ça reste un regret. Même si peu après, nous avions décroché le titre au Louis-II à trois journées de la fin. La fête avait été belle ? Etre sacré à domicile offre toujours de belles émotions. J’espère que l’ASM le sera officielle­ment face à Saint-Etienne. Je me souviens que nous avions fait un défilé en ville qui n’avait pas attiré grand monde... Ça manquait de ferveur. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’ambiance

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